Excellence, cheval, Italie, les trois mots-clé de ce roman ado où règne une ambiance poisseuse, alourdie par les non-dits et l’abus.
La rubrique "Fait Maison" invite l'éditrice d'une maison récente, Nadège Agullo, le nom derrière les belles éditions Agullo. Littératures européennes, sociales, politiques, polar, déjantées, surprenantes, pétillantes, pop et profondes à la fois, c'est un peu ce que l'on trouve chez Agullo. Rencontre !
Je suis éditrice parce que ... je suis une incorrigible curieuse et une grand chineuse ; chaque fois que nous dénichons une nouvelle pépite je n’ai qu’une envie : la partager avec le monde entier.
Nous marchons au coup de cœur
Comment êtes-vous devenue éditrice ?
Destinée à devenir juriste en propriété intellectuelle à Bordeaux, l’envie de découvrir le monde m’a conduite en Angleterre où j’ai changé de voie (heureusement !). Là je suis devenue responsable des cessions de droits étrangers, poste que j’occuperai pendant une quinzaine d’années entre Londres et Paris avant de décider de me passer le pas et de créer une première maison d’édition Mirobole Editions en 2011 puis Agullo Editions en 2016 avec la complicité de Estelle Flory, Sébastien Wespiser et Sean Habig.
Comment avez-vous défini la ligne éditoriale de votre maison ?
Nous n’avons pas de ligne édito à proprement parler, nous marchons au coup de cœur, les titres que nous choisissons ont tous en commun de dire quelque chose sur le monde, le monde d’ailleurs ou d’ici.
Notre approche du livre en tant qu’objet recoupe la volonté de nous démarquer et de proposer un objet novateur
Comment trouvez-vous les textes que vous publiez, textes étrangers et de pays proches mais moins souvent mis en avant que d’autres ?
Estelle, éditrice de littérature étrangère et moi-même avons développé un réseau d’éditeurs et d’agents à l’étranger ainsi que de de traducteurs ici qui nous alimentent. Pour ma part les nombreux voyages que j’ai faits à travers l’Europe à l’époque où je vivais à Londres m’ont permis de tisser des réseaux spécifiques notamment dans les pays d’Europe centrale et de l’est.
Comment lance-t-on une maison en 2016, quand tout le monde répète que l’édition va mal ?
Avec du courage et de la détermination. Avec le désir de se positionner « outside the box » c’est-à-dire de proposer une vision éditoriale qui nous est personnelle et différente des autres : une vision de l’intérieur d’une communauté, un pays, une société ; un angle de vue atypique sur un sujet déjà connu ; des nouvelles voix littéraires, un livre objet innovant, nous réfléchissons aussi à une nouvelle façon de collaborer avec les libraires autour des réflexions de Sébastien.
Vos livres sont de beaux objets qui se découvrent avant de se lire, comment les pensez-vous, les concevez-vous ?
Notre approche du livre en tant qu’objet recoupe la volonté de nous démarquer et
de proposer un objet novateur. Là c’est Sean Habig qui nous conseille avec le grand talent qui l’habite. Nous sommes sur un livre artisanal et artistique où chaque visuel de couverture est une véritable œuvre d’art car nous produisons un photogramme unique et propre à chaque titre. Nous souhaitons impliquer le lecteur dans la compréhension de chaque couverture, quand au cours de sa lecture, il comprend pourquoi tel ou tel visuel a été choisi en connexion avec ce titre. La 1ère de couverture laisse la place au photogramme et le titre et nom de l’auteur figurent sur un bandeau de qualité entourant le livre.
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Le bureau : outside[/caption][caption id="attachment_2067" align="alignright" width="332"]
Le bureau : inside[/caption]