Excellence, cheval, Italie, les trois mots-clé de ce roman ado où règne une ambiance poisseuse, alourdie par les non-dits et l’abus.
Quand on n'aime pas voir de l'art plagié par la masse, on nous dit qu'on se prend la tête. Qu'il faut bien innover. S'inspirer, réutiliser, repiquer... Toi tu copies bien Bret Easton Ellis non? Certes. Et Photoshop, ça appartient à tout le monde, non ? Certes...
Certes... Mais que dire quand une plasticienne, par exemple, Clémentine Mélois, crée un concept génial : le détournement littéraire (entre autres multiples créations, souvent facétieuses, à découvrir sur son site), et qu'on en trouve une pâle copie vulgaire des mois et des mois après sur un gros site, pas forcément nul au départ ? On est passablement outré !
L'artiste Clémentine Mélois se définit comme "anti-chapelles" (cf Interview dans Denise Labouche Revue). Ses livres détournés sont de véritables petits bijoux réalisés à la main, pas de simples montages photoshop. Jeux de mots, allusions, clins d'oeil, c'est fin. C'est une forme d'art plastique décomplexée, fruit d'une démarche, de recherches, c'est un concept et on aime les concepts, dans l'art contemporain.
Drôle de sensation quand, en se promenant sur un site qui nous fait rire, surtout pour un jeu de mots vaseux sur Georges Sand, qui, lorsque l'on aime Musset et voue un culte sans nom au romantisme, fait pâle figure. Oui ça Sand la bite, on ne peut pas mieux dire! Lolons avec la littérature, avec l'art, jouons sur les mots et les noms, c'est toujours rigolo. Et en plus, tout le monde ne comprend pas tout. Le Tumblr Des Fists et des Lettres, c'est bien trouvé.
Et puis, on a trouvé ça beaucoup moins drôle quand on a vu les t-shirts avec des détournements de couvertures de Folio. D'un coup, ça nous a rappelé quelqu'un, une personne qui avait inventé le concept... Peut-être est-ce Clémentine Mélois qui leur réalise ? Pourquoi pas après tout ? C'est pas fin, c'est lourdingue, mais... pourquoi pas ?
Or, non. Ce n'est pas elle, mais c'est son concept. Son idée. Un peu comme si on allait piquer un urinoir pour s'en faire une fontaine. Y a pas ton nom dessus Marcel, c'est de l'art contemporain, pourrait-on dire. Oui bien sûr, mais quand on est bon élève, on ne copie pas. On ne pille pas la création des autres en prétendant que non enfin, ça n'a rien à voir! Il n'y a pas de panneau "comportez-vous bien" écrit au-dessus de la tête à Toto. Simplement, parfois, ça se fait de respecter un minimum de déontologie... S'inspirer, oui. Plagier... pourquoi ? Quel intérêt d'une mentalité pareille ?