Créées en 2002, les éditions Philippe Rey, du nom de leur fondateur, publient une littérature diversifiée, actuelle et plurielle. Maison indépendante, elle publie des voix singulières françaises autant que des écrivains étrangers majeurs ou inédits en France. Editeur de Sophie Daull, dont le récent “Au grand lavoir” a été primé en 2019 par l’EUPL (Prix Littéraire de l’Union Européenne), Philippe Rey répond à quelques questions sur ce roman et les perspectives d’une édition à l’échelle européenne.
Qu’est-ce qui vous a amené à publier « Au grand lavoir » de Sophie Daull ? Qu’est-ce qui vous a parlé dans ce roman ?
« Au grand lavoir » est le troisième roman de Sophie Daull, auteure que je publie depuis ses débuts en 2015 avec « Camille, mon envolée ». Partant d’une écriture très autofictionnelle, Sophie Daull, de livre en livre, a fait entrer davantage de fiction dans sa littérature. « Au grand lavoir » lui a permis de se confronter à la figure de l’assassin de sa mère, mais en empruntant un détour par l’imaginaire, des plus passionnants !
Quelle a été la nature du travail éditorial que vous avez opéré ensemble ?
Sophie Daull, comme tout véritable écrivain, me soumet ses manuscrits une fois qu’ils sont terminés. Pour ce roman, mon travail d’éditeur n’a opéré que sur des détails, « à la marge », l’essentiel du texte étant déjà parfaitement au point.
Ce roman a été primé dans le cadre de l’EUPL, qu’est-ce que cela apporte à un éditeur ?
Ce prix a de très importantes conséquences sur le rayonnement de l’œuvre dans les pays européen. Par exemple l’EUPL nous a permis de conclure six contrats de traduction : Italie, Croatie, Albanie, Macédoine, Serbie et Bulgarie.
Que pensez-vous de ce type de démarche, de prix à une échelle européenne ?
C’est une formidable initiative qui favorise la circulation des œuvres dans l’espace européen, ainsi que les rencontres entre les auteurs lauréats et les échanges entre éditeurs de différents pays.
Avez-vous découvert des écrivains grâce à l’EUPL ?
Je suis en cours de lecture de quelques manuscrits. J’espère y trouver des auteurs que j’aurais à cœur de défendre sur le marché français.