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[RENTRÉE LITTÉRAIRE 2016] Ksénia Lukyanova : Les Héros Périmés

Posted on by BooKalicious

LA CHRONIQUE

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Héros, anti-héros ou simplement êtres humains, ces êtres « périmés » ? A travers une vingtaine de textes courts, entre nouvelles et poèmes en prose, Ksénia Lukyanova déroule une poésie âpre, mâtinée de sentiments déchus et de violence sourde. Ses personnages sont souvent leurs propres victimes,  observent un destin qui les dépasse et les renvoie à leur fragile existence. La prose ciselée convoque souvent la sauvagerie menaçante de la nature, on sent les vastes étendues d’une Russie chère à l’auteur qui passe avec aisance de la brutalité slave à la mélancolie française dans ses évocations. L’amour, la mort, la solitude s’invitent dans ces polaroïds poétiques parfois surréalistes. Belle surprise, ce recueil au format pratique (l’un des – nombreux – points forts de cette maison) qui tient dans la main, dans la poche, et dans le coeur. Les Héros Périmés – Ksénia Lukyanova. Editions Rue des Promenades

 

L’INTERVIEW

 

 

Comment définiriez-vous votre écriture ? 

Pour répondre je voudrais prendre un extrait d’un de mes textes:

“Et si on parlait d’amour ?

Ah non, on s’en fout de l’amour, on en a marre de parler de l’amour, on veut parler d’autre chose.

Non, attends un peu, parlons-en quand même.”

Je pense honnêtement  qu’il n’y jamais assez de mots d’amour écrits ou volants dans l’air cru de nos jours. C’est mon acte de résistance personnelle  contre l’indifférence et la fadeur.

Qu’est-ce qui préside à l’écriture de ces textes ? Qui déclenche le procédé d’écriture ? 

Un bon verre du rouge et un profond soupir !

En parlant sérieusement, ce qui déclenche le procédé d’écriture ce sont les rencontres et les instants insaisissables de la vie, je crois. Et le cœur qui bat. Parfois qui bat un peu trop fort, qui se brise même. Mais il est impossible de savoir ce qu’il y a dedans sans l’avoir vu en miettes au moins une fois. Et il est impossible d’écrire sans son cœur, ça se fait avec.

Vous sentez-vous plus russe ou plus française ? Quelle sensibilité domine dans votre création ?

J’ai deux passeport mais j’ai qu’une seule âme et elle est russe. Depuis mon enfance je connais par cœur les recueils entiers de Marina Tsvetaeva, je pleure toujours en lisant les lignes amères et délicieuses  d’Anna Akhmatova et je relis régulièrement “Maître et Marguerite” de Bulgakov. Mon amour pour la langue russe est dans mon sang, c’est ainsi.

Mais le français c’est une histoire d’amour, une rencontre. Ce mois-ci je fête mes 8 ans passés en France, et en arrivant je ne parlais pas un mot de français . Mais le destin a voulu que ce lien existe entre nous, et comme j’ai commencé mon chemin parisien par une école de théâtre, les premiers textes que j’ai découvert ont été les merveilles de Claudel, de Racine, de Corneille, de Molière… et ensuite la richesse du français m’a séduite à jamais. Je suis sure qu’il y a des choses qu’on ne peut écrire qu’en français et d’autres qu’on ne peut écrire qu’en russe, c’est pour cela que j’ai des textes que je ne traduit pas.

Mais après tout, le plus important dans la vie n’a pas besoin de traduction, il est dans le cœur et tout homme le comprendra.

 

L’EXTRAIT

Quelqu’un vient

On se tue tous les jours avec des pensées à blanc sans prendre de risque. Tous mourant sans date précise, tous handicapés par l’absence de l’âme sœur, tous amoureux d’une sirène chaste ou d’un héros périmé. On partage le soleil, on suspend la lune toutes les nuits pour mieux se regarder dans les yeux. On vide notre sac à miracles, parce que demain on en aura encore et qu’après-demain on ne sera peut-être plus là. La vie est longue, mais il faut se dépêcher quand même. 

Attends, ne cours pas, tu entends ? Quelqu’un vient. Non, c’est ton cœur qui bat. Dieu merci, si mon cœur bat encore, il y aura sûrement un autre cœur qui battra pour moi. Et ces battements seront le rythme magistral sur lequel mes sourires et mes larmes vont se mélanger dans un coït merveilleux d’amour vrai. La patience est toujours récompensée. Même si la récompense c’est juste un baiser sur le front. 

Tu entends ? Quelqu’un vient. Non, ce sont tes pensées qui font trembler la terre. Alors la terre ne connaîtra plus jamais l’ennui de l’immobilité et son dos déjà bossu accueillera de nouvelles montagnes à apprivoiser. Je grimperai sur chacun de ces nouveaux sommets pour murmurer ton nom au vent. Le vent qui souffle sur tous les déserts qui voudraient devenir des prairies. Le vent qui caresse toutes les mers et les fleuves liés par un nœud mouillé. Ce vent qui connaît tous les visages, qui savoure l’odeur de toutes les chevelures. Il emporte avec lui les déclarations d’amour et colle aux lèvres les grains de sable en nous donnant une raison de nous embrasser. Ce vent-là m’a dit que parfois il vaut mieux regarder de loin pour apprécier la beauté. 

Tu entends ? Quelqu’un vient. Non c’est ton ombre qui s’allonge parce que la nuit blanche arrive pour partager sa couleur. Alors mon ombre oubliera pour toujours sa solitude noire collée à mes talons. Pourvu que cette nuit reste suffisamment longtemps. Parce que quand les années vont devenir des mois, les mois vont devenir des semaines, les semaines vont devenir des jours, et les jours vont devenir des heures, là, ça sera trop tard. Que cette nuit blanche nous laisse juste quelques gouttes de toutes ces tristesses pour que nous puissions mieux jouir. Qu’elle remplace tous les déjà-vu par de nouvelles pages. 

Tu entends ? Quelqu’un vient.

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Tous nos corps. Guéorgui Gospodinov. Traduction d Tous nos corps. Guéorgui Gospodinov. Traduction de Marie Vrinat. Editions Intervalles @intervalles 
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La micro-fiction est un art à part entière. Ni poésie ni nouvelle ni aphorisme, elle ne peut s’appuyer sur aucun artifice de style, ne peut se permettre la moindre faiblesse de structure. Quelques lignes, c’est exigeant, bien plus que encore que quelques pages. 
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Poète, romancier et dramaturge, le bulgare Guéorgui Gospodinov livre ici un texte tout en délicatesse. Les scènes instantanées qu’il croque en quelques lignes, parfois simplement en quelques mots, sont tour à tour tendres, drôles, moqueuses, décalées, absurdes, ou un peu tout ça à la fois. Ces « histoires ultra courtes » comme l’annonce l’auteur, sont jalonnées d’illustrations façon collages abstraits qui contribuent à cette ambiance feutrée. 
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Avec un remarquable sens de la chute et de l’angle, Guéorgui Gospodinov signe un texte doux et ciselé, positif et espiègle. Un régal qui chatouille l’esprit. #livre #lire #lecture #litterature #litteratureeuropeenne #traduction #livrestagram #instalivre #instalecture #bookalicious #booklover #varionsleseditions #editionindependante #bookstagram #critiquelitteraire #lecturedumoment #passionlecture
Le passage. Elliot Ackerman. Traduction de Janique Le passage. Elliot Ackerman. Traduction de Janique Jouin-de Laurens. Editions Gallmeister
@editions_gallmeister 
Il y a beaucoup de manières différentes de parler de la guerre, quelle qu’elle soit. La littérature américaine l’illustre depuis des décennies, avec des romans forts qui montrent tous une facette différente de la guerre, actuelle ou passée. 
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Finaliste du National Book Award, ce roman tout en nuances joue sur l’ambivalence, l’opposition entre deux mondes : l’Orient et l’Occident. Haris Abadi, ancien interprète pour l’armée américaine en Irak immigré aux Etats-Unis, décide un jour de partir en Syrie combattre le régime de Bachar El-Assad aux côtés des rebelles. Sitôt arrivé à la frontière, en Turquie, il se fait dépouiller par son passeur. Sans argent, sans papiers, ni d’ici ni d’ailleurs, Haris rencontre un couple de Syriens réfugiés, pulvérisés par la guerre. À travers leurs amitié, nouveau point d’ancrage dans la vie chaotique de l’ancien interprète, les motivations se fissurent pour laisser émerger la réalité intime dans toute sa tragédie. 
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Au fond, quel est le but d’Haris ? Sa quête ? Le sens de sa vie ? Vétéran des forces spéciales, Elliot Ackerman a passé 10 ans en Afghanistan et en Irak. Son écriture s’en ressent par sa précision, sa limpidité et ses nuances. La justesse avec laquelle il parle des situations et des conflits laisse penser à un documentaire caméra embarquée, la finesse et la force de son écriture prouvent qu’il a bien fait de déposer les armes pour prendre la plume. #livre #lecture #litteratureamericaine #lire #litterature #lectureaddict #lectureterminée #livreaddict #instalivre #livrestagram #instalecture #bookstagram #booklover #bookalicious #gallmeister #varionsleseditions #editionindependante #critiquelitteraire
Encabanée. Gabrielle Filteau-Chib // L’appariti Encabanée. Gabrielle Filteau-Chib // L’apparition du chevreuil. Elise Turcotte. Editions Le Mot & le Reste 
@lemotetlereste 
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Pour la première fois dans l’histoire de Bookalicious, une chronique en demi-teinte et double ! Pourquoi ? Parce que ces deux livres québécois, publiés aux excellentes éditions Le Mot et le Reste, qui s’aventure sur de belles terres en matière de littérature contemporaine, développent des thématiques proches : une femme, féministe et menacée par des haters, se réfugie à la campagne, loin du tumulte urbain et de sa violence. 
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L’une et l’autre autrice partent dans une retraite minimaliste dans une cabane isolée. Mêler féminisme et nature-writing, quelle bonne idée ! 
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Si « L’apparition du chevreuil » déploie un univers particulier, tout en nuances et en introspection, entre ode à la nature et fantastique (sans oublier une critique de fond des mécanismes de violence envers les femmes), « Encabanée » traîne des raquettes. La jeune femme qui part faire le point sur sa vie et se recentrer dans une cabane en plein hiver semble manquer de bon sens. Mal équipée, mal préparée, elle peine à supporter les conditions et plus encore, la solitude. Si de belles images se dégagent au début et posent un décor magnifique, les féministes risquent de hausser les sourcils à la lecture de cette aventurière du dimanche qui attend avec impatience qu’un homme vienne fendre son bois. 
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Rassurez-vous, mesdames : on peut s’encabaner sans l’aide d’un homme (il suffit juste de s’organiser un peu). On part quand ? #litterature #litteraturequebecoise #lire #livre #lectureaddict #lectureterminée #passionlecture #varionsleseditions #instalivre #livrestagram #bookstagramfrance #instalecture #naturewriting #chroniquelitteraire #livreaddict #editionindependante #booklover
Sois sage, bordel. Stina Stoor. Traduction sous la Sois sage, bordel. Stina Stoor. Traduction sous la direction d’Elena Balzamo. Editions Marie Barbier @marie_barbier_editions @stinastoor @ettuttiquanti 
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Ce recueil ne ressemble à rien de ce que vous auriez pu déjà lire, ni en matière de nouvelles, ni en matière de littérature scandinave. Rien, du tout. Stina Stoor possède un talent de conteuse hors du commun, un style à plusieurs niveaux de lecture et une écriture en mouvement, ondulations et étranges échappées. Organiques et sauvages, les textes de Stina Stoor parlent de mort, d’enfance, de nature, d’étrangeté, de liberté, d’amour, de féminité, de désir… des thématiques familières qui prennent sous sa plume une dimension parfois onirique. 
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Aujourd’hui primée par de prestigieuses récompenses littéraires suédoises, Stina Stoor a grandi dans un petit village paumé à la frontière de la Laponie Suédoise, un village où elle était l’une des seules enfants, où tout le monde se connaît et où vivent sans doute plus de non-dits que d’individus. Pourtant, c’est le monde entier, l’humanité entière qui se reflète dans les facettes de ces bijoux littéraires à la frontière de l’adolescence, quand l’enfance s’efface lentement pour laisser place aux premières étincelles de lucidité adulte. 
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Initiatiques, fantastiques, réalistes, flirtant avec le nature writing, les nouvelles de Stina Stoor oscillent entre les genres et happent leurs lecteurs dans une dimension parallèle magique. #livre #lire #lecture #lecturedumoment #lecturefeministe #litteraturescandinave #litteraturesuedoise #nouvelles #shortstory #instalivre #livrestagram #booklover #bookaddict #bookalicious #critiquelitteraire #bookworm  #livreaddict #instalecture #lecturetime #lectureaddict #stinastoor
La comédie urbaine. Sébastien Doubinsky. Edition La comédie urbaine. Sébastien Doubinsky. Editions publie.net
@thebigdoubinsky / @publienet 
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Sébastien Doubinsky a un don : rendre attachants et familiers de parfaits inconnus, des idéalistes paumés, des petites frappes romantiques, des marginaux familiers, des artistes exaltés mais pas doués, bref, Doubinsky est un peintre autant qu’un poète. Plus encore que des situations ou des scènes, ils peint des émotions, des ressentis, des traits de personnalités. Plus encore que ses personnages, c’est nous qu’il fait évoluer dans cette fresque en trois temps reliés entre eux par quelques détails. Le poète, le barman et le philosophe, pourrait-on résumer, trois vingtenaires qui ont en commun la vie, l’amour, l’ivresse, l’exaltation, la fougue, c’est un peu nous, quel que soit notre âge, notre genre, notre métier, notre vie. 
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Quoi qu’il fasse, Doubinsky, qui a lui-même un nom qu’il pourrait  attribuer à l’un de ses héros, parvient toujours à toucher son lecteur, à lui rappeler des choses qu’il a vécues, des traits de son propre caractère. Cette « Comédie Urbaine », qui porte bien son nom puisque l’humour est l’un de ses moteurs, est l’un des meilleurs livres de cet écrivain contemporain rock’n’roll et disjoncté. #livre #livrestagram #livreaddict #lecture #litterature #lecturedumoment #lectureaddict #passionlecture #instalivre #booklover #bookalicious #publienet #litteraturefrancaise #editionindependante #critiquelitteraire
Sang et stupre au lycée. Kathy Acker. Traduction Sang et stupre au lycée. Kathy Acker. Traduction de Claro. Editions Laurence Viallet. @editionslaurenceviallet 
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Ce n’est pas un livre dans lequel on plonge, c’est une bête sauvage qui nous saute à la gueule. En même temps, si l’on pouvait lire un livre de Kathy Acker avec mollesse ou légèreté, sans en sortir le cerveau à l’envers, ce serait inquiétant. Figure phare de l’underground, punk, féministe et queer, Kathy Acker est une sœur d’univers de Burroughs. Comme lui, elle joue sur les genres, mélange cut-up, écriture automatique, pornographie, autobiographie, livrant des textes proches de la performance plutôt que du roman. Plus que lui encore, elle pulvérise les bienséances, la bien-pensance et roule sur la morale sans aucune peur. 
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Sans limites, presque, puisque la violence, physique, psychologique et sexuelle est exposée sans aucune demi-mesure, montrée et caricaturée à l’extrême pour mieux dénoncer la manière dont la société capitaliste écrase et modèle les individus, Kathy Acker livre une prose unique, où politique et intime ne font qu’un. 
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Les très sélectives et qualitatives éditions Laurence Viallet publient là le premier succès de cette « terroriste littéraire », ou plutôt la première fresque déjantée, morcelée, et pourtant parfaitement cohérente, accompagnée de dessins de Kathy Acker. L’underground n’a jamais été aussi proche. 
#lire #livre #lecture #litterature #litteratureamericaine #underground #lecturedumoment #lectureaddict #livrestagram #instalivre #bookstagram #instalecture #booklover #bookaddict #bookalicious #critiquelitteraire
Vilaines filles. Pauline Verduzier. Editions Anne Vilaines filles. Pauline Verduzier. Editions Anne Carrière
@pverduzier | @editions.anne.carriere 
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Il ya beaucoup de livres, films, BD, docus sur l’univers des travailleuses (et travailleurs) du sexe, parfois passionnants, parfois glaçants, parfois détestables de bonnes intentions. Journaliste spécialisée dans les questions de genre et de sexualité, Pauline Verduzier livre ici une non-fiction subtile sur l’univers de la prostitution. 
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Entre enquête et reportage, elle évacue tout voyeurisme ou formatage pour aller à la rencontre des personnes, de leurs motivations, de leur histoire, de leur trajet. Sans misérabilisme ni tabous, elle donne la parole à des hommes et des femmes. Contrairement à ce que laisse penser la couverture, le livre ne traite pas que des clientes de travailleuses du sexe, même si ce pan y est abordé de manière très nuancée, il y est aussi question de clients et de travailleurs du sexe, bref, de société et pas de préférences. Avec intelligence et subtilité, Pauline Verduzier soulève des questions inhérentes à l’égalité entre les hommes et les femmes, au rapports de séduction, aux injonctions, aux étiquettes que le patriarcat colle sur l’expression de la sexualité. 
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À l’heure où les milieux militants ont tendance à se déchirer sur des questions de point de vue, ce genre de livre tombe à point nommé : il démystifie, rappelle qu’avant les idées, il y a des humains à défendre. À écouter. 
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Entretien avec Pauline Verduzier à retrouver sur Booka. Lien dans la bio ! 
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Nos corps étrangers. Carine Joaquim. @carinejoaqu Nos corps étrangers. Carine Joaquim. @carinejoaquim1 @la_manufacture_de_livres 
@trames_xyz 
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D’une situation de prime abord très commune, une famille au bord de l’implosion, Carine Joaquim  extrait un premier roman fort, tout en nuances et d’une justesse psychologique rare. Stéphane et Elisabeth quittent Paris avec Maëva, leur fille adolescente, pour prendre un nouveau départ, tenter de recoller ce qu’une infidélité a manqué de pulvériser. Stéphane pensait l’herbe plus verte ailleurs, il est revenu auprès de sa femme et de sa fille. Changer de décor implique-t-il nécessairement de retrouver un sens à sa vie ? Si Elisabeth se remet à peindre, sa passion première, Stéphane peste contre les transports en commun qui le mènent à son travail et a du mal à assumer son rôle de père auprès d’une adolescente en pleine rébellion et découverte des sentiments avec Richie un jeune migrant en attente de régularisation. Le dialogue se distend, Elisabeth entame une liaison autour de la peinture avec le père d’un des élèves du lycée de sa fille, élève atteint du syndrome de la Tourette et maltraité par ses camarades. 
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Dans ce contextes réaliste, cohérent et crédible, Corine Joaquim fait ressurgir les failles de chacun, mais surtout la manière dont le silence et les non-dits anodins finissent par former un tableau sombre, disloqué, où personne ne se parle vraiment, où tout le monde se fuit en souplesse, pensant l’illusion parfaite. Un schéma souvent rencontré dans la vie, hélas. En trame, sous le quotidien qui se déroule, Corine Joaquim décrit les espoirs fragiles, les passions naissantes, les incompréhensions, les lâchetés… la vie, d’une certaine manière. •• #livre #lire #lecture #litterature #litteraturefrancaise #bookstagram #booklover #bookalicious#lecturedumoment #lectureencours #lectureaddict #instalivre #livrestagram #bookaddict #passionlecture #librairie
O. Miki Lukkonen. Traduction de Sébastien Cagnol O. Miki Lukkonen. Traduction de Sébastien Cagnoli. @lecastorastral / @trames_xyz 
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C’est un tout petit peu difficile de parler de ce genre de livre sans prendre des risques inconsidérés. Il pèse son poids de mots, avec ses 960 pages, ce roman finlandais inclassable, impossible à résumer, impossible à chroniquer sans se prendre les pieds dans tous les tapis qui passent. 
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Et pourtant… « O » n’est rien d’autre qu’une histoire qui se déroule sur 7 jours d’action. C’est juste un récit extrêmement architecturé qui part dans des circonvolutions que l’on n’a pas l’habitude d’affronter. 100 personnages se croisent dans ces pages, 100 personnages avec chacun une névrose et une connexion à un autre personnage. Vous suivez ? Tout le monde a un lien avec tout le monde dans cette chorégraphie démentielle dont le calibrage apparaît au fur et à mesure de la lecture. Digressions, souvenirs, anecdotes, mises en abîmes, l’écriture ondule, les focalisations explosent sous la plume de ce trentenaire entré en littérature par la poésie. ••
O comme un cercle, un mandala, un lien. O comme un pied de nez à ce petit joueur de Joyce, dont l’Ulysse aurait perdu son latin à la rencontre de cet OVNI venu du froid 
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