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[RENTRÉE LITTÉRAIRE 2016] Isabel Alba : Baby Spot

Posted on by BooKalicious

LA CHRONIQUE

couv_babyspot_depliee.inddVoilà un drôle de livre. Entre polar minimaliste, récit d’apprentissage sur fond de traumatisme enfantin, ce court roman à l’écriture cinématographique a le mérite de ne pas laisser son lecteur indemne (ni trop respirer pendant la lecture, en fait). Si la violence est au coeur de plusieurs livres de notre sélection de la Rentrée Littéraire 2016, la façon dont elle est traitée ici laisse une sensation bien froide le long de la colonne vertébrale, en particulier au moment du dénouement de l’histoire. Promis, on ne spoile pas, ça serait dommage de vous priver d’un tel uppercut.

Un jeune garçon est retrouvé mort, pendu dans un chantier où une petite bande de gamins a l’habitude de venir jouer. Qui l’a tué et pourquoi ? Le suspect semble tout désigné, dans cette cité où règnent les truands, les bastons, les affrontements entre gangs et les raclées familiales. C’est un garçon de 12 ans qui raconte ce traumatisme, comment il a été prévenu de la découverte du corps et s’est précipité sur les lieux avec les gens du quartier. Il parle avec la syntaxe et la logique d’un enfant de 12 ans. On sourit, attendri par les observations et la pensée de ce Petit Nicolas moderne, sauf qu’on arrête vite de s’attendrir quand on comprend dans quel univers évolue ce gamin, quelle est sa réalité et comment la violence l’a déjà formaté, modelé, constitué. Le fossé entre la forme et le fond sert prodigieusement le contenu, comme si la brutalité se décuplait à travers les yeux de ce gosse et nous parvenait plus compacte encore. Un gros coup de coeur ! Baby Spot – Isabel Alba. Tradition de Michelle Ortuno. Editions La Contre-Allée

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L’INTERVIEW

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Il se passe vraiment des choses comme ça à Donostia ?

Le roman ne se déroule pas à Donostia, qui est une petite ville du Pays Basque d’un certain niveau social, mais dans un quartier de la périphérie de Madrid, la ville où je suis née et où j’ai vécu jusqu’à l’âge de trente-cinq ans. Mais il pourrait s’agir d’un quartier de la périphérie de n’importe quelle grande ville européenne. Il existe de plus en plus de quartiers de ce type-là sur notre continent : des endroits où les gens vivent dans la promiscuité, sans espoir, sans aucune possibilité d’améliorer leurs conditions de vie et où la violence devient une réalité quotidienne, et donc normalisée.

Quelles sont vos sources d’inspiration en général ?

Les personnes m’intéressent. Je suis empathique, observatrice et très curieuse. Je crois que ce sont des caractéristiques indispensables à n’importe quelle écrivain. C’est en quelque sorte un sixième sens qui permet de collecter des histoires dans notre entourage, ou bien parce qu’on nous les raconte, ou bien parce qu’on arrive à les capter, d’un seul regard, dans les regards des autres. Pour écrire je dois rester ouverte à ce qui m’entoure. Et cet état d’ouverture laisse le champ libre aux histoires pour qu’elles arrivent jusqu’à moi.

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ce thriller adolescent ?

Le point de départ est une histoire vraie. Curieusement, je l’avais oubliée lorsque j’ai écrit ce roman. Je ne m’en suis souvenu que  très longtemps après avoir terminé son écriture. La phrase de Brecht qui est en exergue donne peut-être à comprendre les raisons pour lesquelles je l’ai écrit. Je voulais rendre visible une réalité qui, comme beaucoup d’autres, reste cachée, loin de la vue de la plupart des gens. Sa forme, un thriller articulé comme un puzzle, fragmentaire, et raconté à la première personne, a mis longtemps à s’imposer à moi. Ce n’est qu’au bout d’un processus long et difficile – qui m’a obligée à jeter de nombreuses pages- que j’ai réussi à la trouver.

Merci à Michelle Ortuno pour sa traduction des questions et réponses à Isabel Alba !

L’EXTRAIT

Et je crois que Gloria aussi a dû faire dans son froc en voyant les baskets qui pendaient au-dessus de sa tête cette nuit-là ; en fait c’est elle qui l’a trouvé, Lucas, le pauvre, quand elle revenait de son travail à l’usine, pendu à une poutre du premier étage du bâtiment en construction. Et je peux dire qu’elle a dû faire dans son froc parce qu’elle est rentrée dans le bar en criant comme une cinglée, et blanche comme si elle venait d’apercevoir un zombie et Antonio, pour qu’elle arrête de gueuler et qu’elle revienne à elle, eh bien il a fallu qu’il lui flanque une paire de gifles. Mais je crois que ça lui était égal, à Gloria, qu’Antonio la cogne ; elle a même peut-être aimé ça, comme la fois où il l’a cognée dans la voiture, et nous, Martín et moi, on a tout vu. Ça fait longtemps de ça, quand on était encore tout mômes et qu’on rôdait pour tirer des rétroviseurs – pour après les revendre à cette mauviette de Gamba qui n’osait pas trafiquer avec des choses plus sérieuses, et le fric qu’il nous donnait, une misère parce qu’en plus c’est un radin, on le claquait dans les machines. Eh bien cette nuit-là, celle où on a vu qu’Antonio la cognait, Gloria, on revenait de l’autre côté du périph, de tirer des rétroviseurs. On allait là-bas parce que – comme disait le Zurdo – on peut pas être débile au point de truander ses propres voisins et, en plus, ceux d’en face, c’est tous des salauds et ils l’ont bien cherché. Eh bien, à peine arrivés sur le pont, au-dessus du périph, on a commencé à se disputer. Martín et moi, on voulait balancer des pierres sur les voitures qui passaient dessous. On faisait ça tout le temps. C’était encore mieux que de jouer sur les simulateurs, et en plus, c’était gratuit. En fait, de là-haut, et de nuit, on voyait seulement les phares des voitures, et moi j’imaginais que le périph, c’était un écran géant, mais en vrai, où se déplaçaient à fond de train les vaisseaux ennemis et il fallait les exploser avant qu’ils envahissent la Terre. C’était mortel, ce jeu. Si on touchait la carrosserie ça valait un point et les vitres cassées, dix. Mais il fallait s’entraîner longtemps parce que si la pierre s’écrasait sur la route tout le monde se foutait de ta gueule, parce que t’étais nul ; par contre, si t’arrivais à faire déraper la voiture, et qu’elle finissait sa course dans le fossé, alors t’avais gagné et t’empochais le fric, celui qu’on avait misé, comme aux jeux de cartes. Le truc, c’est qu’on avait pas le temps de fêter ça, il fallait déguerpir à fond parce que le conducteur pouvait avoir un portable et appeler les flics – ces portables, c’est une invention qui ne me plaît pas du tout ; ça ne sert qu’à nous contrôler davantage. Eh bien cette fois-là, Lucas a dit qu’il ne voulait pas jouer, qu’il était tard et qu’Ana, sa mère, devait être en train de le chercher et, comme j’ai déjà dit, on s’est disputés. Je ne sais pas s’il faisait ces trucs-là parce que c’était un péteux, le pauvre, comme le Gamba, mais des fois je pense que c’était parce qu’il était trop collé à sa mère. Ana lui disait toujours d’enfiler son blouson et elle lui demandait si ça marchait à l’école. Et c’est des choses qu’on ne peut pas faire à un garçon parce que c’est la honte et les autres se moquent de lui, normal ; moi, plutôt crever si ça lui prend, à Pili, de me faire ça. En fait, Ana ne ressemble pas à ma mère ni à aucune des mères que je connais, qui en ont rien à foutre de toi et qui te regardent que quand elle vont t’en coller une. Ana ne frappait jamais Lucas, elle se souvenait même de son anniversaire et elle économisait pour lui acheter quelque chose, comme le Tamagotchi, ou bien le walkman qui lui avait coûté plus de dix heures de boulot

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Le département des théories fumeuses. Tom Gauld. Le département des théories fumeuses. Tom Gauld. Traduction d’Eric Fontaine. Editions 2024
@editions2024  @tomgauld 
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Vous connaissiez les strips à la fois moqueurs et tendres du dessinateur américain star Tom Gauld sur les affres de la création littéraire ? Il n’y épargne aucun domaine de la littérature, des grands thèmes classiques aux habitudes des amoureux du livre, sans oublier les dilemmes et maniaqueries d’écrivains, en herbe ou confirmés. 
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Avec ce nouveau livre, toujours aussi bien adapté et imprimé par les éditions 2024, Tom Gauld s’attaque avec le même esprit à l’univers de la science et de la science-fiction. Taquin, absurde, spirituel, tendre, l’illustrateur écossais, qui sévit, entre autres magazines et journaux prestigieux, au New-Yorker, au Guardian, au New-York Times, il croque en quelques cases les traits propres aux scientifiques et à leurs recherches. 
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Il excelle tout autant dans l’humour scientifique que littéraire et parvient même, prouesse, à intéresser quelques littéraires (oui, j’aime parler de moi au pluriel) au vaste domaine des sciences. Bravo Tom Gauld ! #comicstrip #tomgauld #illustration #lire #livre #lecture #lecturedumoment #lectureaddict #livreaddict #editionindependante #instalivre #livrestagram #bookstagram #bookstagramfrance #booklover #bookalicious #critiquelitteraire #bookworm #bookaddict #lirecestbon
Tous nos corps. Guéorgui Gospodinov. Traduction d Tous nos corps. Guéorgui Gospodinov. Traduction de Marie Vrinat. Editions Intervalles @intervalles 
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La micro-fiction est un art à part entière. Ni poésie ni nouvelle ni aphorisme, elle ne peut s’appuyer sur aucun artifice de style, ne peut se permettre la moindre faiblesse de structure. Quelques lignes, c’est exigeant, bien plus que encore que quelques pages. 
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Poète, romancier et dramaturge, le bulgare Guéorgui Gospodinov livre ici un texte tout en délicatesse. Les scènes instantanées qu’il croque en quelques lignes, parfois simplement en quelques mots, sont tour à tour tendres, drôles, moqueuses, décalées, absurdes, ou un peu tout ça à la fois. Ces « histoires ultra courtes » comme l’annonce l’auteur, sont jalonnées d’illustrations façon collages abstraits qui contribuent à cette ambiance feutrée. 
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Avec un remarquable sens de la chute et de l’angle, Guéorgui Gospodinov signe un texte doux et ciselé, positif et espiègle. Un régal qui chatouille l’esprit. #livre #lire #lecture #litterature #litteratureeuropeenne #traduction #livrestagram #instalivre #instalecture #bookalicious #booklover #varionsleseditions #editionindependante #bookstagram #critiquelitteraire #lecturedumoment #passionlecture
Le passage. Elliot Ackerman. Traduction de Janique Le passage. Elliot Ackerman. Traduction de Janique Jouin-de Laurens. Editions Gallmeister
@editions_gallmeister 
Il y a beaucoup de manières différentes de parler de la guerre, quelle qu’elle soit. La littérature américaine l’illustre depuis des décennies, avec des romans forts qui montrent tous une facette différente de la guerre, actuelle ou passée. 
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Finaliste du National Book Award, ce roman tout en nuances joue sur l’ambivalence, l’opposition entre deux mondes : l’Orient et l’Occident. Haris Abadi, ancien interprète pour l’armée américaine en Irak immigré aux Etats-Unis, décide un jour de partir en Syrie combattre le régime de Bachar El-Assad aux côtés des rebelles. Sitôt arrivé à la frontière, en Turquie, il se fait dépouiller par son passeur. Sans argent, sans papiers, ni d’ici ni d’ailleurs, Haris rencontre un couple de Syriens réfugiés, pulvérisés par la guerre. À travers leurs amitié, nouveau point d’ancrage dans la vie chaotique de l’ancien interprète, les motivations se fissurent pour laisser émerger la réalité intime dans toute sa tragédie. 
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Au fond, quel est le but d’Haris ? Sa quête ? Le sens de sa vie ? Vétéran des forces spéciales, Elliot Ackerman a passé 10 ans en Afghanistan et en Irak. Son écriture s’en ressent par sa précision, sa limpidité et ses nuances. La justesse avec laquelle il parle des situations et des conflits laisse penser à un documentaire caméra embarquée, la finesse et la force de son écriture prouvent qu’il a bien fait de déposer les armes pour prendre la plume. #livre #lecture #litteratureamericaine #lire #litterature #lectureaddict #lectureterminée #livreaddict #instalivre #livrestagram #instalecture #bookstagram #booklover #bookalicious #gallmeister #varionsleseditions #editionindependante #critiquelitteraire
Encabanée. Gabrielle Filteau-Chib // L’appariti Encabanée. Gabrielle Filteau-Chib // L’apparition du chevreuil. Elise Turcotte. Editions Le Mot & le Reste 
@lemotetlereste 
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Pour la première fois dans l’histoire de Bookalicious, une chronique en demi-teinte et double ! Pourquoi ? Parce que ces deux livres québécois, publiés aux excellentes éditions Le Mot et le Reste, qui s’aventure sur de belles terres en matière de littérature contemporaine, développent des thématiques proches : une femme, féministe et menacée par des haters, se réfugie à la campagne, loin du tumulte urbain et de sa violence. 
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L’une et l’autre autrice partent dans une retraite minimaliste dans une cabane isolée. Mêler féminisme et nature-writing, quelle bonne idée ! 
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Si « L’apparition du chevreuil » déploie un univers particulier, tout en nuances et en introspection, entre ode à la nature et fantastique (sans oublier une critique de fond des mécanismes de violence envers les femmes), « Encabanée » traîne des raquettes. La jeune femme qui part faire le point sur sa vie et se recentrer dans une cabane en plein hiver semble manquer de bon sens. Mal équipée, mal préparée, elle peine à supporter les conditions et plus encore, la solitude. Si de belles images se dégagent au début et posent un décor magnifique, les féministes risquent de hausser les sourcils à la lecture de cette aventurière du dimanche qui attend avec impatience qu’un homme vienne fendre son bois. 
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Rassurez-vous, mesdames : on peut s’encabaner sans l’aide d’un homme (il suffit juste de s’organiser un peu). On part quand ? #litterature #litteraturequebecoise #lire #livre #lectureaddict #lectureterminée #passionlecture #varionsleseditions #instalivre #livrestagram #bookstagramfrance #instalecture #naturewriting #chroniquelitteraire #livreaddict #editionindependante #booklover
Sois sage, bordel. Stina Stoor. Traduction sous la Sois sage, bordel. Stina Stoor. Traduction sous la direction d’Elena Balzamo. Editions Marie Barbier @marie_barbier_editions @stinastoor @ettuttiquanti 
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Ce recueil ne ressemble à rien de ce que vous auriez pu déjà lire, ni en matière de nouvelles, ni en matière de littérature scandinave. Rien, du tout. Stina Stoor possède un talent de conteuse hors du commun, un style à plusieurs niveaux de lecture et une écriture en mouvement, ondulations et étranges échappées. Organiques et sauvages, les textes de Stina Stoor parlent de mort, d’enfance, de nature, d’étrangeté, de liberté, d’amour, de féminité, de désir… des thématiques familières qui prennent sous sa plume une dimension parfois onirique. 
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Aujourd’hui primée par de prestigieuses récompenses littéraires suédoises, Stina Stoor a grandi dans un petit village paumé à la frontière de la Laponie Suédoise, un village où elle était l’une des seules enfants, où tout le monde se connaît et où vivent sans doute plus de non-dits que d’individus. Pourtant, c’est le monde entier, l’humanité entière qui se reflète dans les facettes de ces bijoux littéraires à la frontière de l’adolescence, quand l’enfance s’efface lentement pour laisser place aux premières étincelles de lucidité adulte. 
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Initiatiques, fantastiques, réalistes, flirtant avec le nature writing, les nouvelles de Stina Stoor oscillent entre les genres et happent leurs lecteurs dans une dimension parallèle magique. #livre #lire #lecture #lecturedumoment #lecturefeministe #litteraturescandinave #litteraturesuedoise #nouvelles #shortstory #instalivre #livrestagram #booklover #bookaddict #bookalicious #critiquelitteraire #bookworm  #livreaddict #instalecture #lecturetime #lectureaddict #stinastoor
La comédie urbaine. Sébastien Doubinsky. Edition La comédie urbaine. Sébastien Doubinsky. Editions publie.net
@thebigdoubinsky / @publienet 
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Sébastien Doubinsky a un don : rendre attachants et familiers de parfaits inconnus, des idéalistes paumés, des petites frappes romantiques, des marginaux familiers, des artistes exaltés mais pas doués, bref, Doubinsky est un peintre autant qu’un poète. Plus encore que des situations ou des scènes, ils peint des émotions, des ressentis, des traits de personnalités. Plus encore que ses personnages, c’est nous qu’il fait évoluer dans cette fresque en trois temps reliés entre eux par quelques détails. Le poète, le barman et le philosophe, pourrait-on résumer, trois vingtenaires qui ont en commun la vie, l’amour, l’ivresse, l’exaltation, la fougue, c’est un peu nous, quel que soit notre âge, notre genre, notre métier, notre vie. 
••
Quoi qu’il fasse, Doubinsky, qui a lui-même un nom qu’il pourrait  attribuer à l’un de ses héros, parvient toujours à toucher son lecteur, à lui rappeler des choses qu’il a vécues, des traits de son propre caractère. Cette « Comédie Urbaine », qui porte bien son nom puisque l’humour est l’un de ses moteurs, est l’un des meilleurs livres de cet écrivain contemporain rock’n’roll et disjoncté. #livre #livrestagram #livreaddict #lecture #litterature #lecturedumoment #lectureaddict #passionlecture #instalivre #booklover #bookalicious #publienet #litteraturefrancaise #editionindependante #critiquelitteraire
Sang et stupre au lycée. Kathy Acker. Traduction Sang et stupre au lycée. Kathy Acker. Traduction de Claro. Editions Laurence Viallet. @editionslaurenceviallet 
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Ce n’est pas un livre dans lequel on plonge, c’est une bête sauvage qui nous saute à la gueule. En même temps, si l’on pouvait lire un livre de Kathy Acker avec mollesse ou légèreté, sans en sortir le cerveau à l’envers, ce serait inquiétant. Figure phare de l’underground, punk, féministe et queer, Kathy Acker est une sœur d’univers de Burroughs. Comme lui, elle joue sur les genres, mélange cut-up, écriture automatique, pornographie, autobiographie, livrant des textes proches de la performance plutôt que du roman. Plus que lui encore, elle pulvérise les bienséances, la bien-pensance et roule sur la morale sans aucune peur. 
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Sans limites, presque, puisque la violence, physique, psychologique et sexuelle est exposée sans aucune demi-mesure, montrée et caricaturée à l’extrême pour mieux dénoncer la manière dont la société capitaliste écrase et modèle les individus, Kathy Acker livre une prose unique, où politique et intime ne font qu’un. 
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Les très sélectives et qualitatives éditions Laurence Viallet publient là le premier succès de cette « terroriste littéraire », ou plutôt la première fresque déjantée, morcelée, et pourtant parfaitement cohérente, accompagnée de dessins de Kathy Acker. L’underground n’a jamais été aussi proche. 
#lire #livre #lecture #litterature #litteratureamericaine #underground #lecturedumoment #lectureaddict #livrestagram #instalivre #bookstagram #instalecture #booklover #bookaddict #bookalicious #critiquelitteraire
Vilaines filles. Pauline Verduzier. Editions Anne Vilaines filles. Pauline Verduzier. Editions Anne Carrière
@pverduzier | @editions.anne.carriere 
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Il ya beaucoup de livres, films, BD, docus sur l’univers des travailleuses (et travailleurs) du sexe, parfois passionnants, parfois glaçants, parfois détestables de bonnes intentions. Journaliste spécialisée dans les questions de genre et de sexualité, Pauline Verduzier livre ici une non-fiction subtile sur l’univers de la prostitution. 
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Entre enquête et reportage, elle évacue tout voyeurisme ou formatage pour aller à la rencontre des personnes, de leurs motivations, de leur histoire, de leur trajet. Sans misérabilisme ni tabous, elle donne la parole à des hommes et des femmes. Contrairement à ce que laisse penser la couverture, le livre ne traite pas que des clientes de travailleuses du sexe, même si ce pan y est abordé de manière très nuancée, il y est aussi question de clients et de travailleurs du sexe, bref, de société et pas de préférences. Avec intelligence et subtilité, Pauline Verduzier soulève des questions inhérentes à l’égalité entre les hommes et les femmes, au rapports de séduction, aux injonctions, aux étiquettes que le patriarcat colle sur l’expression de la sexualité. 
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À l’heure où les milieux militants ont tendance à se déchirer sur des questions de point de vue, ce genre de livre tombe à point nommé : il démystifie, rappelle qu’avant les idées, il y a des humains à défendre. À écouter. 
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Entretien avec Pauline Verduzier à retrouver sur Booka. Lien dans la bio ! 
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Nos corps étrangers. Carine Joaquim. @carinejoaqu Nos corps étrangers. Carine Joaquim. @carinejoaquim1 @la_manufacture_de_livres 
@trames_xyz 
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D’une situation de prime abord très commune, une famille au bord de l’implosion, Carine Joaquim  extrait un premier roman fort, tout en nuances et d’une justesse psychologique rare. Stéphane et Elisabeth quittent Paris avec Maëva, leur fille adolescente, pour prendre un nouveau départ, tenter de recoller ce qu’une infidélité a manqué de pulvériser. Stéphane pensait l’herbe plus verte ailleurs, il est revenu auprès de sa femme et de sa fille. Changer de décor implique-t-il nécessairement de retrouver un sens à sa vie ? Si Elisabeth se remet à peindre, sa passion première, Stéphane peste contre les transports en commun qui le mènent à son travail et a du mal à assumer son rôle de père auprès d’une adolescente en pleine rébellion et découverte des sentiments avec Richie un jeune migrant en attente de régularisation. Le dialogue se distend, Elisabeth entame une liaison autour de la peinture avec le père d’un des élèves du lycée de sa fille, élève atteint du syndrome de la Tourette et maltraité par ses camarades. 
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Dans ce contextes réaliste, cohérent et crédible, Corine Joaquim fait ressurgir les failles de chacun, mais surtout la manière dont le silence et les non-dits anodins finissent par former un tableau sombre, disloqué, où personne ne se parle vraiment, où tout le monde se fuit en souplesse, pensant l’illusion parfaite. Un schéma souvent rencontré dans la vie, hélas. En trame, sous le quotidien qui se déroule, Corine Joaquim décrit les espoirs fragiles, les passions naissantes, les incompréhensions, les lâchetés… la vie, d’une certaine manière. •• #livre #lire #lecture #litterature #litteraturefrancaise #bookstagram #booklover #bookalicious#lecturedumoment #lectureencours #lectureaddict #instalivre #livrestagram #bookaddict #passionlecture #librairie
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