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4 livres pour peaufiner la rentrée littéraire 2016

Posted on by BooKalicious

Oui, on sait. La Rentrée, c’est bon, c’est fini, maintenant, on reprend le rythme des livres qui sortent tout le temps, mais nous laissent un peu plus de deux jours pour les lire et les chroniquer parce qu’il y en a 62 qui arrivent. Avant de découvrir les derniers packs “interview-chronique-extrait”, voici une petite Readlist de pépites. Bonnes lectures !

couv-valdez-crewsDescente à Valdez – Harry Crews. Traduction de Bruno Charoy. Il y a le journalisme. Et il y a le gonzo. Par gonzo, on entend une parfaite maitrise du style journalistique, de ses tenants et aboutissants, mais sans le style polissé que l’on pratique généralement entre gentlemen. Pas d’écrire connard ou merde à chaque fin de phrase et parler de n’importe quoi, comme ce qu’on peut souvent trouver rangé sous l’étiquette « gonzo ». Non, le gonzo, incarné et personnifié par le Grand HS Thompson, grand Journaliste devant l’éternel, est exigeant. Si vous en doutez, vous lirez la description de l’Alaska donnée par Harry Crews page 24. En 1974, il est envoyé par Playboy pour faire un reportage sur le controversé oléoduc trans-Alaska. Crews ne laisse rien sous silence, les galères pour trouver un toit et les nuits en dortoir avec les ouvriers, les autochtones peu bavards et bourrus jusqu’à ce que la bière leur délie la langue, des histoires de réveils défectueux, sans oublier le fond de tensions géopolitiques et écologiques qui entourent l’oléoduc. S’il était réalisateur, Crews jouerait sans doute avec les focales afin de toujours capter un détail, l’essence même du pays où il se trouve et des habitudes de ses habitants. Une façon d’offrir plusieurs niveaux de lecture, l’air de rien, et de transformer un article en documentaire… Saluons au passage l’initiative d’Allia de publier des textes de ce genre. Il y a quelques mois, c’est un texte de Bill Cardoso qui nous avait plus que plu !  Editions Allia  

 

 

 

couv-girls-clineThe Girls – Emma Cline. Traduction de Jean Esch. Avez-vous la moindre idée de ce que font vos adolescents pendant l’été ? Ils draguent, fument, boivent, font la fête et jouent à se prendre pour des grands ? Oui, sans doute. Sauf que certains poussent l’expérience un peu plus loin et s’aventurent vers des terres dont on ne peut jamais totalement revenir. Au Nord de la Californie à la fin des années 1960, une secte tristement célèbre sévit dans les parages, en particulier auprès des jeunes filles un peu isolées ou solitaires afin de les rallier à une cause où l’horreur guette, tapie dans tous les recoins.

Cette variante sur le thème du roman d’apprentissage donne une sorte d’aperçu sans pitié des fragilités de l’adolescence et de la vulnérabilité absolue qui caractérise cet âge. Sans pitié pour Evie, sa narratrice, sans pitié pour son lecteur, Emma Cline se déplace dans son récit avec une aisance déroutante, un sens aigu de la construction et des descriptions poétiques qui contrastent avec la violence du propos (et l’adoucissent de fait). Elle montre qu’il est aisé de basculer comme Evie, marquée à vie par la proximité qu’elle aura entretenue adolescente avec la clique de Manson (Charles, pas Marilyn), aisé de se retrouver embarquée dans un crime atroce… Aujourd’hui, il n’y a plus de groupuscules de cette envergure. Aujourd’hui, des centaines de jeunes adultes sans histoires, à peine sortis de l’adolescence, se retrouvent embrigadés à l’autre bout du monde dans des actes terroristes sur une simple manipulation idéologique. Sans plus de signes préventifs que n’en émets Evie à son entourage… Premier roman intense, The Girls piège le lecteur et l’amène à se demander, avec un certain effroi, comment il aurait réagi à la place d’Evie. Si, parent, il aurait été plus perspicace que la famille d’Evie. Comme le lecteur ne pourra jamais savoir, autant plonger la tête la première dans cette perle littéraire trouble et captivante. Editions Quai Voltaire / La Table Ronde

 

 

couv-or-ramosL’Or et l’obscurité – Alberto Salcedo Ramos. Traduction de Cyril Gay. La boxe et la littérature, quelle histoire d’amour ! Joyce Carol Oates, Norman Mailer, Bill Cardoso… Sans parler des écrivains qui, dans leur temps libre, appréciaient d’enfiler des gants et de monter sur un ring en bons gentlemans. Fidèles à leur ligne éditoriale efficacement  soutenue par une charte graphique impeccable, les éditions Marchialy publient un petit bijou de non fiction, Colombienne cette fois. Plume majeure du journalisme narratif d’Amérique latine, Alberto Salcedo Ramos raconte la vie d’une étoile filante de la boxe Colombienne, le célèbre Kid Pambelé. Passé des projecteurs aux bouges, du ring à l’HP, la légende des poids super légers a flambé sa fortune, détruit sa famille et bousillé son aura. Drogues, alcool, problèmes psychologiques, failles intérieures et notoriété mal canalisée ont eu raison du champion du monde. Au fil des chapitres menés avec l’agilité d’un boxer sur un ring, on découvre la tragédie douce amère d’un athlète qui s’est vaincu lui-même dans un match sans merci. Editions Marchialy

 

 

 


watership-down-adamsWatership Down – Richard Adams. Traduction de Pierre Clinquart & Monsieur Toussaint Louverture. 
C’est un peu Le Seigneur des Anneaux, cette affaire. Mais avec des lapins. Un peu Donjons et Dragons. Mais avec des lapins. C’est un peu l’Odyssée, aussi, mais… Avec des lapins, OK on a compris. Ajoutons que, comme les grandes d’épopées, il a révolutionné une partie de l’imaginaire contemporain et s’est autant vendu que la trilogie Millenium (c’est l’éditeur qui le dit, et comme il ne dit jamais rien au hasard, nous le croyons sur parole). Tout ça avec une bande de lapins qui décide de prendre la fuite à la suite des visions prémonitoires d’un lapin médium. Une menace place sur les collines, une troupe d’irréductibles part à l’aventure et va devoir affronter des dangers multiples, imprévus, terribles, et surmonter ses peurs, ses appréhensions et ses préjugés. En s’appuyant sur des valeurs fortes de courage, de loyauté…

Oui, donc Watership Down est à la fois une odyssée poétique, un roman initiatique et une fable d’héroic fantasy animalière. La plume de Richard Adams rend le récit à la fois complexe et transparent, entre hommage à la nature et introspection comportementale. On oscille, on passe d’un niveau de lecture à un autre sans vraiment s’en rendre compte. Ecrit dans la lignée anglo-saxonne du merveilleux et du fantastique (on ne va pas vous faire la liste, mais les Anglais, Irlandais et Ecossais sont plutôt forts en matière de fantastique à message), ce roman, présenté dans une nouvelle traduction, montre que lapins et humains ont souvent les mêmes préoccupations, les mêmes enjeux à défendre et les mêmes aspirations.  A moins que ça ne soit l’inverse…  Editions Monsieur Toussaint Louverture

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Le département des théories fumeuses. Tom Gauld. Le département des théories fumeuses. Tom Gauld. Traduction d’Eric Fontaine. Editions 2024
@editions2024  @tomgauld 
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Vous connaissiez les strips à la fois moqueurs et tendres du dessinateur américain star Tom Gauld sur les affres de la création littéraire ? Il n’y épargne aucun domaine de la littérature, des grands thèmes classiques aux habitudes des amoureux du livre, sans oublier les dilemmes et maniaqueries d’écrivains, en herbe ou confirmés. 
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Avec ce nouveau livre, toujours aussi bien adapté et imprimé par les éditions 2024, Tom Gauld s’attaque avec le même esprit à l’univers de la science et de la science-fiction. Taquin, absurde, spirituel, tendre, l’illustrateur écossais, qui sévit, entre autres magazines et journaux prestigieux, au New-Yorker, au Guardian, au New-York Times, il croque en quelques cases les traits propres aux scientifiques et à leurs recherches. 
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Il excelle tout autant dans l’humour scientifique que littéraire et parvient même, prouesse, à intéresser quelques littéraires (oui, j’aime parler de moi au pluriel) au vaste domaine des sciences. Bravo Tom Gauld ! #comicstrip #tomgauld #illustration #lire #livre #lecture #lecturedumoment #lectureaddict #livreaddict #editionindependante #instalivre #livrestagram #bookstagram #bookstagramfrance #booklover #bookalicious #critiquelitteraire #bookworm #bookaddict #lirecestbon
Tous nos corps. Guéorgui Gospodinov. Traduction d Tous nos corps. Guéorgui Gospodinov. Traduction de Marie Vrinat. Editions Intervalles @intervalles 
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La micro-fiction est un art à part entière. Ni poésie ni nouvelle ni aphorisme, elle ne peut s’appuyer sur aucun artifice de style, ne peut se permettre la moindre faiblesse de structure. Quelques lignes, c’est exigeant, bien plus que encore que quelques pages. 
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Poète, romancier et dramaturge, le bulgare Guéorgui Gospodinov livre ici un texte tout en délicatesse. Les scènes instantanées qu’il croque en quelques lignes, parfois simplement en quelques mots, sont tour à tour tendres, drôles, moqueuses, décalées, absurdes, ou un peu tout ça à la fois. Ces « histoires ultra courtes » comme l’annonce l’auteur, sont jalonnées d’illustrations façon collages abstraits qui contribuent à cette ambiance feutrée. 
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Avec un remarquable sens de la chute et de l’angle, Guéorgui Gospodinov signe un texte doux et ciselé, positif et espiègle. Un régal qui chatouille l’esprit. #livre #lire #lecture #litterature #litteratureeuropeenne #traduction #livrestagram #instalivre #instalecture #bookalicious #booklover #varionsleseditions #editionindependante #bookstagram #critiquelitteraire #lecturedumoment #passionlecture
Le passage. Elliot Ackerman. Traduction de Janique Le passage. Elliot Ackerman. Traduction de Janique Jouin-de Laurens. Editions Gallmeister
@editions_gallmeister 
Il y a beaucoup de manières différentes de parler de la guerre, quelle qu’elle soit. La littérature américaine l’illustre depuis des décennies, avec des romans forts qui montrent tous une facette différente de la guerre, actuelle ou passée. 
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Finaliste du National Book Award, ce roman tout en nuances joue sur l’ambivalence, l’opposition entre deux mondes : l’Orient et l’Occident. Haris Abadi, ancien interprète pour l’armée américaine en Irak immigré aux Etats-Unis, décide un jour de partir en Syrie combattre le régime de Bachar El-Assad aux côtés des rebelles. Sitôt arrivé à la frontière, en Turquie, il se fait dépouiller par son passeur. Sans argent, sans papiers, ni d’ici ni d’ailleurs, Haris rencontre un couple de Syriens réfugiés, pulvérisés par la guerre. À travers leurs amitié, nouveau point d’ancrage dans la vie chaotique de l’ancien interprète, les motivations se fissurent pour laisser émerger la réalité intime dans toute sa tragédie. 
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Au fond, quel est le but d’Haris ? Sa quête ? Le sens de sa vie ? Vétéran des forces spéciales, Elliot Ackerman a passé 10 ans en Afghanistan et en Irak. Son écriture s’en ressent par sa précision, sa limpidité et ses nuances. La justesse avec laquelle il parle des situations et des conflits laisse penser à un documentaire caméra embarquée, la finesse et la force de son écriture prouvent qu’il a bien fait de déposer les armes pour prendre la plume. #livre #lecture #litteratureamericaine #lire #litterature #lectureaddict #lectureterminée #livreaddict #instalivre #livrestagram #instalecture #bookstagram #booklover #bookalicious #gallmeister #varionsleseditions #editionindependante #critiquelitteraire
Encabanée. Gabrielle Filteau-Chib // L’appariti Encabanée. Gabrielle Filteau-Chib // L’apparition du chevreuil. Elise Turcotte. Editions Le Mot & le Reste 
@lemotetlereste 
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Pour la première fois dans l’histoire de Bookalicious, une chronique en demi-teinte et double ! Pourquoi ? Parce que ces deux livres québécois, publiés aux excellentes éditions Le Mot et le Reste, qui s’aventure sur de belles terres en matière de littérature contemporaine, développent des thématiques proches : une femme, féministe et menacée par des haters, se réfugie à la campagne, loin du tumulte urbain et de sa violence. 
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L’une et l’autre autrice partent dans une retraite minimaliste dans une cabane isolée. Mêler féminisme et nature-writing, quelle bonne idée ! 
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Si « L’apparition du chevreuil » déploie un univers particulier, tout en nuances et en introspection, entre ode à la nature et fantastique (sans oublier une critique de fond des mécanismes de violence envers les femmes), « Encabanée » traîne des raquettes. La jeune femme qui part faire le point sur sa vie et se recentrer dans une cabane en plein hiver semble manquer de bon sens. Mal équipée, mal préparée, elle peine à supporter les conditions et plus encore, la solitude. Si de belles images se dégagent au début et posent un décor magnifique, les féministes risquent de hausser les sourcils à la lecture de cette aventurière du dimanche qui attend avec impatience qu’un homme vienne fendre son bois. 
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Rassurez-vous, mesdames : on peut s’encabaner sans l’aide d’un homme (il suffit juste de s’organiser un peu). On part quand ? #litterature #litteraturequebecoise #lire #livre #lectureaddict #lectureterminée #passionlecture #varionsleseditions #instalivre #livrestagram #bookstagramfrance #instalecture #naturewriting #chroniquelitteraire #livreaddict #editionindependante #booklover
Sois sage, bordel. Stina Stoor. Traduction sous la Sois sage, bordel. Stina Stoor. Traduction sous la direction d’Elena Balzamo. Editions Marie Barbier @marie_barbier_editions @stinastoor @ettuttiquanti 
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Ce recueil ne ressemble à rien de ce que vous auriez pu déjà lire, ni en matière de nouvelles, ni en matière de littérature scandinave. Rien, du tout. Stina Stoor possède un talent de conteuse hors du commun, un style à plusieurs niveaux de lecture et une écriture en mouvement, ondulations et étranges échappées. Organiques et sauvages, les textes de Stina Stoor parlent de mort, d’enfance, de nature, d’étrangeté, de liberté, d’amour, de féminité, de désir… des thématiques familières qui prennent sous sa plume une dimension parfois onirique. 
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Aujourd’hui primée par de prestigieuses récompenses littéraires suédoises, Stina Stoor a grandi dans un petit village paumé à la frontière de la Laponie Suédoise, un village où elle était l’une des seules enfants, où tout le monde se connaît et où vivent sans doute plus de non-dits que d’individus. Pourtant, c’est le monde entier, l’humanité entière qui se reflète dans les facettes de ces bijoux littéraires à la frontière de l’adolescence, quand l’enfance s’efface lentement pour laisser place aux premières étincelles de lucidité adulte. 
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Initiatiques, fantastiques, réalistes, flirtant avec le nature writing, les nouvelles de Stina Stoor oscillent entre les genres et happent leurs lecteurs dans une dimension parallèle magique. #livre #lire #lecture #lecturedumoment #lecturefeministe #litteraturescandinave #litteraturesuedoise #nouvelles #shortstory #instalivre #livrestagram #booklover #bookaddict #bookalicious #critiquelitteraire #bookworm  #livreaddict #instalecture #lecturetime #lectureaddict #stinastoor
La comédie urbaine. Sébastien Doubinsky. Edition La comédie urbaine. Sébastien Doubinsky. Editions publie.net
@thebigdoubinsky / @publienet 
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Sébastien Doubinsky a un don : rendre attachants et familiers de parfaits inconnus, des idéalistes paumés, des petites frappes romantiques, des marginaux familiers, des artistes exaltés mais pas doués, bref, Doubinsky est un peintre autant qu’un poète. Plus encore que des situations ou des scènes, ils peint des émotions, des ressentis, des traits de personnalités. Plus encore que ses personnages, c’est nous qu’il fait évoluer dans cette fresque en trois temps reliés entre eux par quelques détails. Le poète, le barman et le philosophe, pourrait-on résumer, trois vingtenaires qui ont en commun la vie, l’amour, l’ivresse, l’exaltation, la fougue, c’est un peu nous, quel que soit notre âge, notre genre, notre métier, notre vie. 
••
Quoi qu’il fasse, Doubinsky, qui a lui-même un nom qu’il pourrait  attribuer à l’un de ses héros, parvient toujours à toucher son lecteur, à lui rappeler des choses qu’il a vécues, des traits de son propre caractère. Cette « Comédie Urbaine », qui porte bien son nom puisque l’humour est l’un de ses moteurs, est l’un des meilleurs livres de cet écrivain contemporain rock’n’roll et disjoncté. #livre #livrestagram #livreaddict #lecture #litterature #lecturedumoment #lectureaddict #passionlecture #instalivre #booklover #bookalicious #publienet #litteraturefrancaise #editionindependante #critiquelitteraire
Sang et stupre au lycée. Kathy Acker. Traduction Sang et stupre au lycée. Kathy Acker. Traduction de Claro. Editions Laurence Viallet. @editionslaurenceviallet 
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Ce n’est pas un livre dans lequel on plonge, c’est une bête sauvage qui nous saute à la gueule. En même temps, si l’on pouvait lire un livre de Kathy Acker avec mollesse ou légèreté, sans en sortir le cerveau à l’envers, ce serait inquiétant. Figure phare de l’underground, punk, féministe et queer, Kathy Acker est une sœur d’univers de Burroughs. Comme lui, elle joue sur les genres, mélange cut-up, écriture automatique, pornographie, autobiographie, livrant des textes proches de la performance plutôt que du roman. Plus que lui encore, elle pulvérise les bienséances, la bien-pensance et roule sur la morale sans aucune peur. 
••
Sans limites, presque, puisque la violence, physique, psychologique et sexuelle est exposée sans aucune demi-mesure, montrée et caricaturée à l’extrême pour mieux dénoncer la manière dont la société capitaliste écrase et modèle les individus, Kathy Acker livre une prose unique, où politique et intime ne font qu’un. 
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Les très sélectives et qualitatives éditions Laurence Viallet publient là le premier succès de cette « terroriste littéraire », ou plutôt la première fresque déjantée, morcelée, et pourtant parfaitement cohérente, accompagnée de dessins de Kathy Acker. L’underground n’a jamais été aussi proche. 
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Vilaines filles. Pauline Verduzier. Editions Anne Vilaines filles. Pauline Verduzier. Editions Anne Carrière
@pverduzier | @editions.anne.carriere 
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Il ya beaucoup de livres, films, BD, docus sur l’univers des travailleuses (et travailleurs) du sexe, parfois passionnants, parfois glaçants, parfois détestables de bonnes intentions. Journaliste spécialisée dans les questions de genre et de sexualité, Pauline Verduzier livre ici une non-fiction subtile sur l’univers de la prostitution. 
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Entre enquête et reportage, elle évacue tout voyeurisme ou formatage pour aller à la rencontre des personnes, de leurs motivations, de leur histoire, de leur trajet. Sans misérabilisme ni tabous, elle donne la parole à des hommes et des femmes. Contrairement à ce que laisse penser la couverture, le livre ne traite pas que des clientes de travailleuses du sexe, même si ce pan y est abordé de manière très nuancée, il y est aussi question de clients et de travailleurs du sexe, bref, de société et pas de préférences. Avec intelligence et subtilité, Pauline Verduzier soulève des questions inhérentes à l’égalité entre les hommes et les femmes, au rapports de séduction, aux injonctions, aux étiquettes que le patriarcat colle sur l’expression de la sexualité. 
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À l’heure où les milieux militants ont tendance à se déchirer sur des questions de point de vue, ce genre de livre tombe à point nommé : il démystifie, rappelle qu’avant les idées, il y a des humains à défendre. À écouter. 
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Entretien avec Pauline Verduzier à retrouver sur Booka. Lien dans la bio ! 
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Nos corps étrangers. Carine Joaquim. @carinejoaqu Nos corps étrangers. Carine Joaquim. @carinejoaquim1 @la_manufacture_de_livres 
@trames_xyz 
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D’une situation de prime abord très commune, une famille au bord de l’implosion, Carine Joaquim  extrait un premier roman fort, tout en nuances et d’une justesse psychologique rare. Stéphane et Elisabeth quittent Paris avec Maëva, leur fille adolescente, pour prendre un nouveau départ, tenter de recoller ce qu’une infidélité a manqué de pulvériser. Stéphane pensait l’herbe plus verte ailleurs, il est revenu auprès de sa femme et de sa fille. Changer de décor implique-t-il nécessairement de retrouver un sens à sa vie ? Si Elisabeth se remet à peindre, sa passion première, Stéphane peste contre les transports en commun qui le mènent à son travail et a du mal à assumer son rôle de père auprès d’une adolescente en pleine rébellion et découverte des sentiments avec Richie un jeune migrant en attente de régularisation. Le dialogue se distend, Elisabeth entame une liaison autour de la peinture avec le père d’un des élèves du lycée de sa fille, élève atteint du syndrome de la Tourette et maltraité par ses camarades. 
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Dans ce contextes réaliste, cohérent et crédible, Corine Joaquim fait ressurgir les failles de chacun, mais surtout la manière dont le silence et les non-dits anodins finissent par former un tableau sombre, disloqué, où personne ne se parle vraiment, où tout le monde se fuit en souplesse, pensant l’illusion parfaite. Un schéma souvent rencontré dans la vie, hélas. En trame, sous le quotidien qui se déroule, Corine Joaquim décrit les espoirs fragiles, les passions naissantes, les incompréhensions, les lâchetés… la vie, d’une certaine manière. •• #livre #lire #lecture #litterature #litteraturefrancaise #bookstagram #booklover #bookalicious#lecturedumoment #lectureencours #lectureaddict #instalivre #livrestagram #bookaddict #passionlecture #librairie
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