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Readlist Rentrée Littéraire 2018 femmes sweet femmes

Posted on by BooKalicious

Entre édition indépendante et “grosse” édition, la rentrée littéraire 2018 a permis de belles découvertes, de belles rencontres et de belles retrouvailles. La preuve en 8 livres écrits par des femmes !

couverture-vivian-gornickLa Femme à part. Vivian Gornick. Traduction de Laetita Deveaux.

Une femme évoque ses souvenirs au fil de ses promenades dans New-York, et réfléchit à la vie, au monde, à elle. Au grès des rues grouillantes, des bus bondés, des  trottoirs encombrés, elle explore l’amitié, l’amour, la vieillesse, le féminisme, la places des Noirs dans la société… Elle semble penser à haute voix et partager ses pensées avec ses lecteurs. 

Vivian Gornick a un don : celui d’invoquer les ambiances et de leur faire prendre corps sous nos yeux. Ce ne sont pas des mots que l’on lit, ce sont des images qu’on contemple. Des images d’une ville qui se dessine au grès des promenades et anecdotes racontées, mais également, et surtout, des images de vie. Cette femme prend son lecteur par la main et l’amène, discrètement, à réfléchir à sa propre vie, ses propres pensées… et à avoir très envie de partir se promener dans une grande ville, lui aussi. Editions Rivages

couverture-mars-kushnerLe Mars Club. Rachel Kushner Traduction de Sylvie Schneiter.

Romy, 29 ans ne sortira jamais de prison et ne verra plus son fils de 7 ans, Jackson. Elle est transférée à la prison pour femmes de Stanville, en Californie. Pour le meurtre d’un homme qui la harcelait, cette ancienne strip-teaseuse a écopé de deux peines de réclusion à perpétuité (plus 6 ans, au cas-où) et découvre le monde qui sera désormais sa vie… 

C’est un livre très fort, ce roman dense et cinglant. D’une part, il décrit parfaitement le quotidien des détenues, leur psychologie et leurs rapports quotidiens (si vous pensez à Orange is the New Black, passez votre chemin), et d’autre part, il suit à la trace la jeunesse de Romy, dans une ambiance qui ferait passer les grands récits de toxicos pour des Disney. Sans fioritures, ni artifices, l’écriture imagée colle à la peau, invoque des images souvent sordides et décrit une vie condamnée d’avance. Portrait de femmes, portrait de destin, ce livre s’inscrit dans la lignée des grands romans white trash qui ne se déroulent pas que dans les états agricoles des USA. Editions Stock

cpouverture-fives-aubeTenir jusqu’à l’aube. Carole Fives

Une mère célibataire raconte son quotidien, ses démarches administratives et la véritable galère que représente le fait d’élever seule un enfant. Le soir, elle s’autorise quelques fugues une fois l’enfant endormi, des promenades nocturnes de plus en plus longues, de plus en plus loin de chez elle… 

Ne pas tomber dans le misérabilisme et le discours social plaintif avec un sujet aussi délicat, ce n’était pas gagné. Carole Fives réussit avec élégance un portrait juste et sincère, sans démagogie. Rien n’est épargné, de la violence sociale au discours dominant, de l’inattention au je m’en foutisme, en direct du quotidien comme sur internet, où la jeune femme cherche des solutions à sa situation. Porté par une écriture sobre et efficace, le propos n’en a que plus d’impact et porte encore plus loin le féminisme (intelligent) qui sous-tend ce court roman. Editions l’Arbalète Gallimard

couverture-liptrotL’Ecart. Amy Liptrot. Traduction de Karine Reignier-Guerre.

Dans ce texte de non-fiction narrative qui mêle autobiographie et nature writing, l’auteur raconte avec quelle simplicité elle est devenue alcoolique, perdue au coeur d’une Londres miroir aux alouettes. Comment elle a fui l’archipel des Orcades, ces iles sauvages où elle ne voulait pas rester, de peur de s’enliser et de devenir folle. Amy Liptrot ne se plaint pas, ne s’apitoie pas sur son passé : bien au contraire. En livrant un récit authentique et fort, elle montre combien il est facile de devenir alcoolique, de se laisser emporter et de ne pas savoir comment s’en sortir. Or, elle s’en est sortie, et ça aussi, il faut le dire. Aujourd’hui, Amy Liptrot est retournée à Ornekey, dans les Orcades, pour travailler à la Société Royale de la protection des oiseaux. Inspiré et fort, ce premier roman est traversé de fulgurances et de déterminisme. Une belle démonstration, car des leçons, Amy n’en donne pas, de vie. Editions Globe

couverture-sillon-manteauLe Sillon. Valérie Manteau.    

Une femme part à Istanbul pour des raisons amoureuses. Là-bas, elle se prend de passion pour le journaliste assassiné Hrant Dink, son histoire et ce qu’elle sous-tend dans la réalité politique d’un pays qui se délite lentement. 

Second roman pour Valérie Manteau qui ne se départ pas de sa sensibilité et de sa plume où intime et politique se mêlent pour former une trame si particulière. Nimbé de chaleur et de langueur, ce récit à l’écriture mi romanesque mi journalistique est une véritable plongée culture et politique dans un pays intense et violent. Si le sillon tracé pourrait être celui du sang, d’abord par l’exécution de la rédaction de Charlie Hebdo, racontée dans son premier roman Calme et Tranquille, puis par l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink, Valérie Manteau n’oublie pas pour autant la poésie, l’amour qu’elle porte à Istanbul et à la culture Turque. Ce mouvement permanent, entre pulsion de vie et menaces de mort. Editions Le Tripode

couverture-hommes-bouraouiTous les hommes désirent naturellement savoir. Nina Bouraoui 

Se souvenir. Devenir. Savoir. Les courts chapitres alternent sans schéma fermé. Ils se suivent au grès des évocations et des souvenirs de Nina Bouraoui, qui revient sur son enfance, son adolescence et sa jeunesse avec le regard implacable et tendre d’une femme épanouie. Une femme qui navigue sans démagogie entre l’enfance et la famille, puis la nuit et les clubs pour trouver le dénominateur commun à la naissance du désir et à la violence qui, tous deux, coulent dans ses veines et façonnent son identité. 

Nina Bouraoui renoue avec les grandes thématiques de son oeuvre et leur insuffle un regard nouveau, une tonalité différente. Par son style, peut-être, qui sans se départir de sa puissance invocatrice et sensuelle, se révèle plus aigu, allant à l’essentiel en peu de mots, et plus cinématographique, aussi. La nostalgie traverse, parfois, fugace, mais n’occulte en rien le propos ni les travellings entre passé proche et passé lointain qui dessinent une trajectoire humaine. Et présente. Editions JC Lattès

couverture-dubosc-nuitNuit Synthétique. Anna Dubosc

Brut. Cash. Cru. Le nouveau roman d’Anna Dubosc parle du désir féminin sans atours ni détours. Loin des clichés qui voudraient qu’une femme lassée de la dentelle et du rose se comporterait forcément comme un mécanicien mal embouché, elle met en scène Cléa, une narratrice singulière. Femme, hétérosexuelle, heureuse en couple, mais qui a besoin de plus. Une femme qui va séduire d’autres hommes par compulsion, presque, ou nécessité et plonger dans des triangles destructeurs. Tomber dans des pièges sans pour autant y croire. S’abandonner tout en assumant ses fantasmes, ses paradoxes et la violence du désir. Déroutante, cette Cléa, qui échappe à toute catégorisation sociale ou genrée tout en se déployant pleinement dans son identité de femme. Nerveux, sombre, presque halluciné et d’une lucidité froide, ce roman tape fort et brusque son lecteur qu’il confronte aux paradoxes et lâchetés humaines. Editions Rue des Promenades

couverture-trente-ans30 ans dans une heure. Sarah Roubato.

Avec ce roman choral, Sarah Roubato se promène avec un miroir qu’elle tend à notre époque. A travers les mots d’une foule d’anonymes pas encore mais bientôt trentenaires, elle souligne les paradoxes et la cruauté de l’époque qui nous voit évoluer, épingle ses traits caractéristiques sans oublier d’invoquer la nostalgie de l’enfance et de l’insouciance.

Espoir, rêves et désillusions se mêlent dans ce patchwork porté par une douce poésie du réel. Editions publie.net

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Le département des théories fumeuses. Tom Gauld. Le département des théories fumeuses. Tom Gauld. Traduction d’Eric Fontaine. Editions 2024
@editions2024  @tomgauld 
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Vous connaissiez les strips à la fois moqueurs et tendres du dessinateur américain star Tom Gauld sur les affres de la création littéraire ? Il n’y épargne aucun domaine de la littérature, des grands thèmes classiques aux habitudes des amoureux du livre, sans oublier les dilemmes et maniaqueries d’écrivains, en herbe ou confirmés. 
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Avec ce nouveau livre, toujours aussi bien adapté et imprimé par les éditions 2024, Tom Gauld s’attaque avec le même esprit à l’univers de la science et de la science-fiction. Taquin, absurde, spirituel, tendre, l’illustrateur écossais, qui sévit, entre autres magazines et journaux prestigieux, au New-Yorker, au Guardian, au New-York Times, il croque en quelques cases les traits propres aux scientifiques et à leurs recherches. 
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Il excelle tout autant dans l’humour scientifique que littéraire et parvient même, prouesse, à intéresser quelques littéraires (oui, j’aime parler de moi au pluriel) au vaste domaine des sciences. Bravo Tom Gauld ! #comicstrip #tomgauld #illustration #lire #livre #lecture #lecturedumoment #lectureaddict #livreaddict #editionindependante #instalivre #livrestagram #bookstagram #bookstagramfrance #booklover #bookalicious #critiquelitteraire #bookworm #bookaddict #lirecestbon
Tous nos corps. Guéorgui Gospodinov. Traduction d Tous nos corps. Guéorgui Gospodinov. Traduction de Marie Vrinat. Editions Intervalles @intervalles 
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La micro-fiction est un art à part entière. Ni poésie ni nouvelle ni aphorisme, elle ne peut s’appuyer sur aucun artifice de style, ne peut se permettre la moindre faiblesse de structure. Quelques lignes, c’est exigeant, bien plus que encore que quelques pages. 
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Poète, romancier et dramaturge, le bulgare Guéorgui Gospodinov livre ici un texte tout en délicatesse. Les scènes instantanées qu’il croque en quelques lignes, parfois simplement en quelques mots, sont tour à tour tendres, drôles, moqueuses, décalées, absurdes, ou un peu tout ça à la fois. Ces « histoires ultra courtes » comme l’annonce l’auteur, sont jalonnées d’illustrations façon collages abstraits qui contribuent à cette ambiance feutrée. 
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Avec un remarquable sens de la chute et de l’angle, Guéorgui Gospodinov signe un texte doux et ciselé, positif et espiègle. Un régal qui chatouille l’esprit. #livre #lire #lecture #litterature #litteratureeuropeenne #traduction #livrestagram #instalivre #instalecture #bookalicious #booklover #varionsleseditions #editionindependante #bookstagram #critiquelitteraire #lecturedumoment #passionlecture
Le passage. Elliot Ackerman. Traduction de Janique Le passage. Elliot Ackerman. Traduction de Janique Jouin-de Laurens. Editions Gallmeister
@editions_gallmeister 
Il y a beaucoup de manières différentes de parler de la guerre, quelle qu’elle soit. La littérature américaine l’illustre depuis des décennies, avec des romans forts qui montrent tous une facette différente de la guerre, actuelle ou passée. 
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Finaliste du National Book Award, ce roman tout en nuances joue sur l’ambivalence, l’opposition entre deux mondes : l’Orient et l’Occident. Haris Abadi, ancien interprète pour l’armée américaine en Irak immigré aux Etats-Unis, décide un jour de partir en Syrie combattre le régime de Bachar El-Assad aux côtés des rebelles. Sitôt arrivé à la frontière, en Turquie, il se fait dépouiller par son passeur. Sans argent, sans papiers, ni d’ici ni d’ailleurs, Haris rencontre un couple de Syriens réfugiés, pulvérisés par la guerre. À travers leurs amitié, nouveau point d’ancrage dans la vie chaotique de l’ancien interprète, les motivations se fissurent pour laisser émerger la réalité intime dans toute sa tragédie. 
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Au fond, quel est le but d’Haris ? Sa quête ? Le sens de sa vie ? Vétéran des forces spéciales, Elliot Ackerman a passé 10 ans en Afghanistan et en Irak. Son écriture s’en ressent par sa précision, sa limpidité et ses nuances. La justesse avec laquelle il parle des situations et des conflits laisse penser à un documentaire caméra embarquée, la finesse et la force de son écriture prouvent qu’il a bien fait de déposer les armes pour prendre la plume. #livre #lecture #litteratureamericaine #lire #litterature #lectureaddict #lectureterminée #livreaddict #instalivre #livrestagram #instalecture #bookstagram #booklover #bookalicious #gallmeister #varionsleseditions #editionindependante #critiquelitteraire
Encabanée. Gabrielle Filteau-Chib // L’appariti Encabanée. Gabrielle Filteau-Chib // L’apparition du chevreuil. Elise Turcotte. Editions Le Mot & le Reste 
@lemotetlereste 
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Pour la première fois dans l’histoire de Bookalicious, une chronique en demi-teinte et double ! Pourquoi ? Parce que ces deux livres québécois, publiés aux excellentes éditions Le Mot et le Reste, qui s’aventure sur de belles terres en matière de littérature contemporaine, développent des thématiques proches : une femme, féministe et menacée par des haters, se réfugie à la campagne, loin du tumulte urbain et de sa violence. 
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L’une et l’autre autrice partent dans une retraite minimaliste dans une cabane isolée. Mêler féminisme et nature-writing, quelle bonne idée ! 
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Si « L’apparition du chevreuil » déploie un univers particulier, tout en nuances et en introspection, entre ode à la nature et fantastique (sans oublier une critique de fond des mécanismes de violence envers les femmes), « Encabanée » traîne des raquettes. La jeune femme qui part faire le point sur sa vie et se recentrer dans une cabane en plein hiver semble manquer de bon sens. Mal équipée, mal préparée, elle peine à supporter les conditions et plus encore, la solitude. Si de belles images se dégagent au début et posent un décor magnifique, les féministes risquent de hausser les sourcils à la lecture de cette aventurière du dimanche qui attend avec impatience qu’un homme vienne fendre son bois. 
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Rassurez-vous, mesdames : on peut s’encabaner sans l’aide d’un homme (il suffit juste de s’organiser un peu). On part quand ? #litterature #litteraturequebecoise #lire #livre #lectureaddict #lectureterminée #passionlecture #varionsleseditions #instalivre #livrestagram #bookstagramfrance #instalecture #naturewriting #chroniquelitteraire #livreaddict #editionindependante #booklover
Sois sage, bordel. Stina Stoor. Traduction sous la Sois sage, bordel. Stina Stoor. Traduction sous la direction d’Elena Balzamo. Editions Marie Barbier @marie_barbier_editions @stinastoor @ettuttiquanti 
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Ce recueil ne ressemble à rien de ce que vous auriez pu déjà lire, ni en matière de nouvelles, ni en matière de littérature scandinave. Rien, du tout. Stina Stoor possède un talent de conteuse hors du commun, un style à plusieurs niveaux de lecture et une écriture en mouvement, ondulations et étranges échappées. Organiques et sauvages, les textes de Stina Stoor parlent de mort, d’enfance, de nature, d’étrangeté, de liberté, d’amour, de féminité, de désir… des thématiques familières qui prennent sous sa plume une dimension parfois onirique. 
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Aujourd’hui primée par de prestigieuses récompenses littéraires suédoises, Stina Stoor a grandi dans un petit village paumé à la frontière de la Laponie Suédoise, un village où elle était l’une des seules enfants, où tout le monde se connaît et où vivent sans doute plus de non-dits que d’individus. Pourtant, c’est le monde entier, l’humanité entière qui se reflète dans les facettes de ces bijoux littéraires à la frontière de l’adolescence, quand l’enfance s’efface lentement pour laisser place aux premières étincelles de lucidité adulte. 
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Initiatiques, fantastiques, réalistes, flirtant avec le nature writing, les nouvelles de Stina Stoor oscillent entre les genres et happent leurs lecteurs dans une dimension parallèle magique. #livre #lire #lecture #lecturedumoment #lecturefeministe #litteraturescandinave #litteraturesuedoise #nouvelles #shortstory #instalivre #livrestagram #booklover #bookaddict #bookalicious #critiquelitteraire #bookworm  #livreaddict #instalecture #lecturetime #lectureaddict #stinastoor
La comédie urbaine. Sébastien Doubinsky. Edition La comédie urbaine. Sébastien Doubinsky. Editions publie.net
@thebigdoubinsky / @publienet 
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Sébastien Doubinsky a un don : rendre attachants et familiers de parfaits inconnus, des idéalistes paumés, des petites frappes romantiques, des marginaux familiers, des artistes exaltés mais pas doués, bref, Doubinsky est un peintre autant qu’un poète. Plus encore que des situations ou des scènes, ils peint des émotions, des ressentis, des traits de personnalités. Plus encore que ses personnages, c’est nous qu’il fait évoluer dans cette fresque en trois temps reliés entre eux par quelques détails. Le poète, le barman et le philosophe, pourrait-on résumer, trois vingtenaires qui ont en commun la vie, l’amour, l’ivresse, l’exaltation, la fougue, c’est un peu nous, quel que soit notre âge, notre genre, notre métier, notre vie. 
••
Quoi qu’il fasse, Doubinsky, qui a lui-même un nom qu’il pourrait  attribuer à l’un de ses héros, parvient toujours à toucher son lecteur, à lui rappeler des choses qu’il a vécues, des traits de son propre caractère. Cette « Comédie Urbaine », qui porte bien son nom puisque l’humour est l’un de ses moteurs, est l’un des meilleurs livres de cet écrivain contemporain rock’n’roll et disjoncté. #livre #livrestagram #livreaddict #lecture #litterature #lecturedumoment #lectureaddict #passionlecture #instalivre #booklover #bookalicious #publienet #litteraturefrancaise #editionindependante #critiquelitteraire
Sang et stupre au lycée. Kathy Acker. Traduction Sang et stupre au lycée. Kathy Acker. Traduction de Claro. Editions Laurence Viallet. @editionslaurenceviallet 
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Ce n’est pas un livre dans lequel on plonge, c’est une bête sauvage qui nous saute à la gueule. En même temps, si l’on pouvait lire un livre de Kathy Acker avec mollesse ou légèreté, sans en sortir le cerveau à l’envers, ce serait inquiétant. Figure phare de l’underground, punk, féministe et queer, Kathy Acker est une sœur d’univers de Burroughs. Comme lui, elle joue sur les genres, mélange cut-up, écriture automatique, pornographie, autobiographie, livrant des textes proches de la performance plutôt que du roman. Plus que lui encore, elle pulvérise les bienséances, la bien-pensance et roule sur la morale sans aucune peur. 
••
Sans limites, presque, puisque la violence, physique, psychologique et sexuelle est exposée sans aucune demi-mesure, montrée et caricaturée à l’extrême pour mieux dénoncer la manière dont la société capitaliste écrase et modèle les individus, Kathy Acker livre une prose unique, où politique et intime ne font qu’un. 
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Les très sélectives et qualitatives éditions Laurence Viallet publient là le premier succès de cette « terroriste littéraire », ou plutôt la première fresque déjantée, morcelée, et pourtant parfaitement cohérente, accompagnée de dessins de Kathy Acker. L’underground n’a jamais été aussi proche. 
#lire #livre #lecture #litterature #litteratureamericaine #underground #lecturedumoment #lectureaddict #livrestagram #instalivre #bookstagram #instalecture #booklover #bookaddict #bookalicious #critiquelitteraire
Vilaines filles. Pauline Verduzier. Editions Anne Vilaines filles. Pauline Verduzier. Editions Anne Carrière
@pverduzier | @editions.anne.carriere 
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Il ya beaucoup de livres, films, BD, docus sur l’univers des travailleuses (et travailleurs) du sexe, parfois passionnants, parfois glaçants, parfois détestables de bonnes intentions. Journaliste spécialisée dans les questions de genre et de sexualité, Pauline Verduzier livre ici une non-fiction subtile sur l’univers de la prostitution. 
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Entre enquête et reportage, elle évacue tout voyeurisme ou formatage pour aller à la rencontre des personnes, de leurs motivations, de leur histoire, de leur trajet. Sans misérabilisme ni tabous, elle donne la parole à des hommes et des femmes. Contrairement à ce que laisse penser la couverture, le livre ne traite pas que des clientes de travailleuses du sexe, même si ce pan y est abordé de manière très nuancée, il y est aussi question de clients et de travailleurs du sexe, bref, de société et pas de préférences. Avec intelligence et subtilité, Pauline Verduzier soulève des questions inhérentes à l’égalité entre les hommes et les femmes, au rapports de séduction, aux injonctions, aux étiquettes que le patriarcat colle sur l’expression de la sexualité. 
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À l’heure où les milieux militants ont tendance à se déchirer sur des questions de point de vue, ce genre de livre tombe à point nommé : il démystifie, rappelle qu’avant les idées, il y a des humains à défendre. À écouter. 
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Entretien avec Pauline Verduzier à retrouver sur Booka. Lien dans la bio ! 
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Nos corps étrangers. Carine Joaquim. @carinejoaqu Nos corps étrangers. Carine Joaquim. @carinejoaquim1 @la_manufacture_de_livres 
@trames_xyz 
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D’une situation de prime abord très commune, une famille au bord de l’implosion, Carine Joaquim  extrait un premier roman fort, tout en nuances et d’une justesse psychologique rare. Stéphane et Elisabeth quittent Paris avec Maëva, leur fille adolescente, pour prendre un nouveau départ, tenter de recoller ce qu’une infidélité a manqué de pulvériser. Stéphane pensait l’herbe plus verte ailleurs, il est revenu auprès de sa femme et de sa fille. Changer de décor implique-t-il nécessairement de retrouver un sens à sa vie ? Si Elisabeth se remet à peindre, sa passion première, Stéphane peste contre les transports en commun qui le mènent à son travail et a du mal à assumer son rôle de père auprès d’une adolescente en pleine rébellion et découverte des sentiments avec Richie un jeune migrant en attente de régularisation. Le dialogue se distend, Elisabeth entame une liaison autour de la peinture avec le père d’un des élèves du lycée de sa fille, élève atteint du syndrome de la Tourette et maltraité par ses camarades. 
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Dans ce contextes réaliste, cohérent et crédible, Corine Joaquim fait ressurgir les failles de chacun, mais surtout la manière dont le silence et les non-dits anodins finissent par former un tableau sombre, disloqué, où personne ne se parle vraiment, où tout le monde se fuit en souplesse, pensant l’illusion parfaite. Un schéma souvent rencontré dans la vie, hélas. En trame, sous le quotidien qui se déroule, Corine Joaquim décrit les espoirs fragiles, les passions naissantes, les incompréhensions, les lâchetés… la vie, d’une certaine manière. •• #livre #lire #lecture #litterature #litteraturefrancaise #bookstagram #booklover #bookalicious#lecturedumoment #lectureencours #lectureaddict #instalivre #livrestagram #bookaddict #passionlecture #librairie
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