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INTERVIEW : François Annycke, directeur de Colères du Présent

Posted on by BooKalicious

Tumultueuse est l’époque, multiples sont les colères. Chaque année, le salon d’expression populaire “Colères du Présent” qui se tient dans le superbe centre-ville d’Arras, donne à voir une colère sublimée, investie, canalisée. Comment ? Par la multiplicité des débats et rencontres, des éditeurs et auteurs présents, par la globalité intellectuelle qui relie les différentes thématiques. Colère = Action étions-nous quelques un.e.s à scander dans les manifs et arborer sur nos t-hsirts. Plus que jamais, aujourd’hui, la colère est un moteur, mais encore faut-il savoir conduire pour qu’elle ne nous mène pas dans le mur. Par sa portée culturelle et sociale, Colères du Présent apparaît comme un OVNI dans le paysage littéraire (et politique). Rencontre avec François Annycke, calme coléreux à la direction de Colères du Présent et coordinateur (entre autres) du Salon du 1er mai. 

Il y a beaucoup de raisons d’être en colère !

 

françois-annyckeComment est née cette journée d’actions politiques et sociales ?

Tout a commencé en 2001, dans une école d’éducateurs avec pas mal de gens mobilisés dans différents endroits à Arras. Localement, le 1er mai était une journée de démobilisation. L’idée était de redonner du sens à cette fête des travailleurs, en proposant non pas un défilé, mais en créant un espace de débat au cœur de la cité. L’idée de salon était née.

 

Pourquoi ce nom « Colères du présent » ? Qu’est-ce qui vous met en colère ?

Il y a beaucoup de raisons d’être en colère ! Après, la question n’est pas l’émotion, car la colère est juste une énergie ; ce qui est positif ou négatif c’est ce qu’on en fait de cette colère. Il n’y a rien de pire que les colères rentrées ; elles conduisent au pire, contre soi ou les autres. Nous voulons que chacun puisse trouver le canal d’expression de ses colères, en fasse une force pour créer, s’exprimer, trouver une voie pour sa voix.

 

La culture est-elle pour vous une manière d’exprimer sa colère de façon constructive ?

Nous cherchons à développer différentes manières pour les gens d’exprimer leur colère, mais c’est effectivement d’abord par la création et par les mots que cela passe. Pour exister dans la société il n’a jamais fallu autant avoir la maîtrise des mots qu’à l’heure actuelle. SMS, e-mail, réseaux sociaux, formulaires administratifs, etc. Nous sommes une civilisation des mots. Et pour autant on n’a jamais autant cherché à vider les mots de leur contenu, notamment subversifs. Si l’on ne donne pas l’occasion au gens d’exprimer leur colère, comment peuvent-ils l’extérioriser pour ensuite la réfléchir et la dépasser ? Si on ne parvient pas à la maîtriser, comment pouvoir l’employer de façon créative, positive ? La création collective est une voie, comme les actions culturelles que nous menons et qui se traduisent par des débats, des espaces de discussion, de rencontres avec d’autres manières de penser le monde. C’est la façon que nous avons de contribuer à développer la vie en société et la démocratie dans ce pays. Eviter l’expression de la colère ou éviter le conflit, c’est finalement s’empêcher de donner à ces émotions des canaux sains d’expression. C’est cela peut-être le pire à faire. Saul Alinsky le dit très bien « Le conflit est le cœur d’une société libre et ouverte. Si l’on devait traduire la démocratie en musique, le thème serait « l’harmonie de la dissonnance », dans Etre radical (Aden, 2012).

Toute l’année nous sommes sur le terrain, avec des publics variés

Comment se passe la programmation, comment définissez-vous les thématiques puis choisissez-vous les intervenants ?

Là on rentre dans le concret ! (rires). Organiser un salon de ce genre est un long travail de maturation. Environ deux ans de réflexion, à lire la presse, regarder les sujets qui sont en corrélation avec nôtre nom, qui puissent lui donner un sens particulier ; et puis rencontrer les éditeurs, les interroger sur leurs parutions, voire leurs orientations. C’est tout cela qui est nécessaire pour commencer à bâtir une programmation. Et certains intervenants sont très durs à faire venir. Nous avons reçu Hakan Gunday après un an et demi de contact et de discussions. Une fois que la ligne commence à se dessiner, les intervenants sont peu à peu rassemblés en fonction des lectures. Vers la fin, ça se précipite ou ça se noue – tout dépend de l’image qu’on préfère. Le programme n’est jamais parfait, mais il est le reflet à la fois de ce long processus et de contingences de dernières minutes.

 

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Comment se passe l’organisation d’une journée d’actions telles que celle-ci, à quel moment commencez-vous à la préparer ?

Si l’on rentre encore plus dans la « tambouille », il y a l’organisation intellectuelle, si l’on peut dire, ou artistique, avec les auteurs, les livres, les éditeurs, les associations et militants mobilisés spécifiquement. Mais ça, c’est peut-être 15 ou 20% du travail. Après il faut envisager les lieux, les éléments techniques (son, écran, lumière…), et la logistique (hôtel, repas, transport…). Bref, c’est un travail assez lourd où il convient d’être à la fois lecteur,bien sûr, mais aussi régisseur technique, tour opérateur, cuisinier parfois, barman s’il le faut vraiment, chargé de communication… Bref, il faut être à la fois chef d’orchestre et musicien. Heureusement, je ne suis pas tout seul pour le faire ! Je travaille avec une équipe permanente, et des personnes embauchées spécifiquement. Nous pouvons compter aussi toute l’année sur une poignée de militants et des bénévoles le 1er mai afin d’accueillir le mieux possible les 15 à 25 000 personnes qui viennent le 1er mai.

La question n’est finalement pas le lieu mais les gens. Où sont-ils ?

Programmez-vous d’autres événements tout au long de l’année ?

Oui, de plus en plus ! Toute l’année nous sommes sur le terrain, avec des publics variés, notamment les plus éloignés – physiquement, économiquement, symboliquement – du livre, les adolescents, ou les publics suivis par des institutions sociales. Et depuis 2017, ce 1er mai est devenu le point d’orgue d’une sorte de festival, ou de salon du livre sur la route. En effet, tout le mois d’avril nous démultiplions les actions. Trente-cinq entre le 18 et le 30 avril cette année. C’est un véritable feu d’artifice.

C’est une manifestation culturelle, au sens fort, dont la dimension politique est essentielle dans ce qu’elle interroge et éclaire le monde d’aujourd’hui.

La littérature du 21e siècle, est-elle plus sous des tentes et sur des pavés que dans des bibliothèques feutrées pour vous ?

La littérature peut être partout où on veut bien d’elle et même là où on n’en veut pas. Cette année nous proposons des rencontres dans des cantines, des boulangeries, des serres à tomates bios, des campings… Mais nous travaillons tout autant avec des bibliothèques, des librairies, des centres sociaux et bien d’autres endroits, sans a priori, ni dans un sens, ni dans un autre.

La question n’est finalement pas le lieu mais les gens. Où sont-ils ? Comment parvenir à les mettre en contact avec l’univers singulier d’un artiste, ses mots, ses cauchemars ou ses rêves ? Comment les capter avec cet objet étonnant et magique qui transforme les mots en images et en histoires, ou en théorie originale sur ce que chacun vit au quotidien ? On aime tous qu’on nous raconte des histoires. Et ce que l’on voit de plus en plus c’est que les gens souhaitent énormément parler, dialoguer, discuter, débattre des sujets de société.

Alors oui, l’avantage des tentes et des pavés c’est que nous sommes en plein milieu de la ville, au centre de la vie des habitants d’Arras et des visiteurs qui viennent découvrir cette superbe ville. Soit ils évitent les lieux, soit ils décident de venir nous voir. Dans tous les cas ils ne peuvent pas nous ignorer.

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Quel type de public observez-vous au fil de vos éditions, avez-vous constaté des modifications avec l’évolution des combats politiques ?

Ce que l’on peut observer c’est que, après dix-sept ans, nous avons un public régional fidèle au rendez-vous, des publics extérieurs à la région qui viennent pour la couleur particulière du Salon et que de nouveaux publics nous rejoignent chaque année davantage. Par ailleurs, nous cherchons à inclure dans cet événement toutes les personnes que nous rencontrons sur la route en les valorisant pour des livres qu’ils ont écrits ou des actions qu’ils ont réalisées. C’est un vrai plaisir de voir que des personnes considérées comme illettrées rencontrent de futurs lecteurs parce qu’ils ont un livre réalisé collectivement présenté sur le salon. Et qu’ils peuvent aussi rencontrer des artistes, écrivains, dessinateurs etc. C’est un mélange vivifiant, avec des autocars qui sont maintenant affrétés de différents endroits dans la région pour participer à cette fête, découvrir la fanfare des Pourkoapas autant que Gérard Bras qui nous parle des Voies du peuple, rencontrer les Novissen qui militent contre la ferme des mille vaches à Drucat (80) autant que Lisa Mandel et ses bandes dessinées, qui assistent aux concerts des scènes punk et rap autant qu’à des lectures de contes pour les tout-petits, à des déclamations de Charles Pennequin ou à un débat avec Catherine Poulain ou Caryl Férey. Voilà l’équilibre subtil de cet événement . C’est une manifestation culturelle, au sens fort, dont la dimension politique est essentielle dans ce qu’elle interroge et éclaire le monde d’aujourd’hui. Un produit de synthèse, en quelque sorte.

 

Retrouvez le programme de Colères du Présent !

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Encabanée. Gabrielle Filteau-Chib // L’appariti Encabanée. Gabrielle Filteau-Chib // L’apparition du chevreuil. Elise Turcotte. Editions Le Mot & le Reste 
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Pour la première fois dans l’histoire de Bookalicious, une chronique en demi-teinte et double ! Pourquoi ? Parce que ces deux livres québécois, publiés aux excellentes éditions Le Mot et le Reste, qui s’aventure sur de belles terres en matière de littérature contemporaine, développent des thématiques proches : une femme, féministe et menacée par des haters, se réfugie à la campagne, loin du tumulte urbain et de sa violence. 
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L’une et l’autre autrice partent dans une retraite minimaliste dans une cabane isolée. Mêler féminisme et nature-writing, quelle bonne idée ! 
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Si « L’apparition du chevreuil » déploie un univers particulier, tout en nuances et en introspection, entre ode à la nature et fantastique (sans oublier une critique de fond des mécanismes de violence envers les femmes), « Encabanée » traîne des raquettes. La jeune femme qui part faire le point sur sa vie et se recentrer dans une cabane en plein hiver semble manquer de bon sens. Mal équipée, mal préparée, elle peine à supporter les conditions et plus encore, la solitude. Si de belles images se dégagent au début et posent un décor magnifique, les féministes risquent de hausser les sourcils à la lecture de cette aventurière du dimanche qui attend avec impatience qu’un homme vienne fendre son bois. 
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Rassurez-vous, mesdames : on peut s’encabaner sans l’aide d’un homme (il suffit juste de s’organiser un peu). On part quand ? #litterature #litteraturequebecoise #lire #livre #lectureaddict #lectureterminée #passionlecture #varionsleseditions #instalivre #livrestagram #bookstagramfrance #instalecture #naturewriting #chroniquelitteraire #livreaddict #editionindependante #booklover
Sois sage, bordel. Stina Stoor. Traduction sous la Sois sage, bordel. Stina Stoor. Traduction sous la direction d’Elena Balzamo. Editions Marie Barbier @marie_barbier_editions @stinastoor @ettuttiquanti 
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Ce recueil ne ressemble à rien de ce que vous auriez pu déjà lire, ni en matière de nouvelles, ni en matière de littérature scandinave. Rien, du tout. Stina Stoor possède un talent de conteuse hors du commun, un style à plusieurs niveaux de lecture et une écriture en mouvement, ondulations et étranges échappées. Organiques et sauvages, les textes de Stina Stoor parlent de mort, d’enfance, de nature, d’étrangeté, de liberté, d’amour, de féminité, de désir… des thématiques familières qui prennent sous sa plume une dimension parfois onirique. 
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Aujourd’hui primée par de prestigieuses récompenses littéraires suédoises, Stina Stoor a grandi dans un petit village paumé à la frontière de la Laponie Suédoise, un village où elle était l’une des seules enfants, où tout le monde se connaît et où vivent sans doute plus de non-dits que d’individus. Pourtant, c’est le monde entier, l’humanité entière qui se reflète dans les facettes de ces bijoux littéraires à la frontière de l’adolescence, quand l’enfance s’efface lentement pour laisser place aux premières étincelles de lucidité adulte. 
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Initiatiques, fantastiques, réalistes, flirtant avec le nature writing, les nouvelles de Stina Stoor oscillent entre les genres et happent leurs lecteurs dans une dimension parallèle magique. #livre #lire #lecture #lecturedumoment #lecturefeministe #litteraturescandinave #litteraturesuedoise #nouvelles #shortstory #instalivre #livrestagram #booklover #bookaddict #bookalicious #critiquelitteraire #bookworm  #livreaddict #instalecture #lecturetime #lectureaddict #stinastoor
La comédie urbaine. Sébastien Doubinsky. Edition La comédie urbaine. Sébastien Doubinsky. Editions publie.net
@thebigdoubinsky / @publienet 
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Sébastien Doubinsky a un don : rendre attachants et familiers de parfaits inconnus, des idéalistes paumés, des petites frappes romantiques, des marginaux familiers, des artistes exaltés mais pas doués, bref, Doubinsky est un peintre autant qu’un poète. Plus encore que des situations ou des scènes, ils peint des émotions, des ressentis, des traits de personnalités. Plus encore que ses personnages, c’est nous qu’il fait évoluer dans cette fresque en trois temps reliés entre eux par quelques détails. Le poète, le barman et le philosophe, pourrait-on résumer, trois vingtenaires qui ont en commun la vie, l’amour, l’ivresse, l’exaltation, la fougue, c’est un peu nous, quel que soit notre âge, notre genre, notre métier, notre vie. 
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Quoi qu’il fasse, Doubinsky, qui a lui-même un nom qu’il pourrait  attribuer à l’un de ses héros, parvient toujours à toucher son lecteur, à lui rappeler des choses qu’il a vécues, des traits de son propre caractère. Cette « Comédie Urbaine », qui porte bien son nom puisque l’humour est l’un de ses moteurs, est l’un des meilleurs livres de cet écrivain contemporain rock’n’roll et disjoncté. #livre #livrestagram #livreaddict #lecture #litterature #lecturedumoment #lectureaddict #passionlecture #instalivre #booklover #bookalicious #publienet #litteraturefrancaise #editionindependante #critiquelitteraire
Sang et stupre au lycée. Kathy Acker. Traduction Sang et stupre au lycée. Kathy Acker. Traduction de Claro. Editions Laurence Viallet. @editionslaurenceviallet 
••
Ce n’est pas un livre dans lequel on plonge, c’est une bête sauvage qui nous saute à la gueule. En même temps, si l’on pouvait lire un livre de Kathy Acker avec mollesse ou légèreté, sans en sortir le cerveau à l’envers, ce serait inquiétant. Figure phare de l’underground, punk, féministe et queer, Kathy Acker est une sœur d’univers de Burroughs. Comme lui, elle joue sur les genres, mélange cut-up, écriture automatique, pornographie, autobiographie, livrant des textes proches de la performance plutôt que du roman. Plus que lui encore, elle pulvérise les bienséances, la bien-pensance et roule sur la morale sans aucune peur. 
••
Sans limites, presque, puisque la violence, physique, psychologique et sexuelle est exposée sans aucune demi-mesure, montrée et caricaturée à l’extrême pour mieux dénoncer la manière dont la société capitaliste écrase et modèle les individus, Kathy Acker livre une prose unique, où politique et intime ne font qu’un. 
••
Les très sélectives et qualitatives éditions Laurence Viallet publient là le premier succès de cette « terroriste littéraire », ou plutôt la première fresque déjantée, morcelée, et pourtant parfaitement cohérente, accompagnée de dessins de Kathy Acker. L’underground n’a jamais été aussi proche. 
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Vilaines filles. Pauline Verduzier. Editions Anne Vilaines filles. Pauline Verduzier. Editions Anne Carrière
@pverduzier | @editions.anne.carriere 
••
Il ya beaucoup de livres, films, BD, docus sur l’univers des travailleuses (et travailleurs) du sexe, parfois passionnants, parfois glaçants, parfois détestables de bonnes intentions. Journaliste spécialisée dans les questions de genre et de sexualité, Pauline Verduzier livre ici une non-fiction subtile sur l’univers de la prostitution. 
••
Entre enquête et reportage, elle évacue tout voyeurisme ou formatage pour aller à la rencontre des personnes, de leurs motivations, de leur histoire, de leur trajet. Sans misérabilisme ni tabous, elle donne la parole à des hommes et des femmes. Contrairement à ce que laisse penser la couverture, le livre ne traite pas que des clientes de travailleuses du sexe, même si ce pan y est abordé de manière très nuancée, il y est aussi question de clients et de travailleurs du sexe, bref, de société et pas de préférences. Avec intelligence et subtilité, Pauline Verduzier soulève des questions inhérentes à l’égalité entre les hommes et les femmes, au rapports de séduction, aux injonctions, aux étiquettes que le patriarcat colle sur l’expression de la sexualité. 
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À l’heure où les milieux militants ont tendance à se déchirer sur des questions de point de vue, ce genre de livre tombe à point nommé : il démystifie, rappelle qu’avant les idées, il y a des humains à défendre. À écouter. 
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Entretien avec Pauline Verduzier à retrouver sur Booka. Lien dans la bio ! 
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Nos corps étrangers. Carine Joaquim. @carinejoaqu Nos corps étrangers. Carine Joaquim. @carinejoaquim1 @la_manufacture_de_livres 
@trames_xyz 
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D’une situation de prime abord très commune, une famille au bord de l’implosion, Carine Joaquim  extrait un premier roman fort, tout en nuances et d’une justesse psychologique rare. Stéphane et Elisabeth quittent Paris avec Maëva, leur fille adolescente, pour prendre un nouveau départ, tenter de recoller ce qu’une infidélité a manqué de pulvériser. Stéphane pensait l’herbe plus verte ailleurs, il est revenu auprès de sa femme et de sa fille. Changer de décor implique-t-il nécessairement de retrouver un sens à sa vie ? Si Elisabeth se remet à peindre, sa passion première, Stéphane peste contre les transports en commun qui le mènent à son travail et a du mal à assumer son rôle de père auprès d’une adolescente en pleine rébellion et découverte des sentiments avec Richie un jeune migrant en attente de régularisation. Le dialogue se distend, Elisabeth entame une liaison autour de la peinture avec le père d’un des élèves du lycée de sa fille, élève atteint du syndrome de la Tourette et maltraité par ses camarades. 
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Dans ce contextes réaliste, cohérent et crédible, Corine Joaquim fait ressurgir les failles de chacun, mais surtout la manière dont le silence et les non-dits anodins finissent par former un tableau sombre, disloqué, où personne ne se parle vraiment, où tout le monde se fuit en souplesse, pensant l’illusion parfaite. Un schéma souvent rencontré dans la vie, hélas. En trame, sous le quotidien qui se déroule, Corine Joaquim décrit les espoirs fragiles, les passions naissantes, les incompréhensions, les lâchetés… la vie, d’une certaine manière. •• #livre #lire #lecture #litterature #litteraturefrancaise #bookstagram #booklover #bookalicious#lecturedumoment #lectureencours #lectureaddict #instalivre #livrestagram #bookaddict #passionlecture #librairie
O. Miki Lukkonen. Traduction de Sébastien Cagnol O. Miki Lukkonen. Traduction de Sébastien Cagnoli. @lecastorastral / @trames_xyz 
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C’est un tout petit peu difficile de parler de ce genre de livre sans prendre des risques inconsidérés. Il pèse son poids de mots, avec ses 960 pages, ce roman finlandais inclassable, impossible à résumer, impossible à chroniquer sans se prendre les pieds dans tous les tapis qui passent. 
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Et pourtant… « O » n’est rien d’autre qu’une histoire qui se déroule sur 7 jours d’action. C’est juste un récit extrêmement architecturé qui part dans des circonvolutions que l’on n’a pas l’habitude d’affronter. 100 personnages se croisent dans ces pages, 100 personnages avec chacun une névrose et une connexion à un autre personnage. Vous suivez ? Tout le monde a un lien avec tout le monde dans cette chorégraphie démentielle dont le calibrage apparaît au fur et à mesure de la lecture. Digressions, souvenirs, anecdotes, mises en abîmes, l’écriture ondule, les focalisations explosent sous la plume de ce trentenaire entré en littérature par la poésie. ••
O comme un cercle, un mandala, un lien. O comme un pied de nez à ce petit joueur de Joyce, dont l’Ulysse aurait perdu son latin à la rencontre de cet OVNI venu du froid 
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