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[INTERVIEW] La team Diacritik : “On a créé notre journal idéal”

Posted on by BooKalicious

On ne pouvait pas ne pas en parler, de Diacritik. D’une part parce qu’on apprécie la qualité. Les qualités. Humaines, littéraires, professionnelles. Et d’autre part parce que quand un média de cette envergure naît à une époque où tous les repères se délitent, où les beuglements des moutons font office d’hymne national, il faut le dire. Le soutenir, le relayer, le partager, le lire, le regarder. Se l’approprier, en faire un référent culturel. Nous manquons de référents culturels, de culture, de partage. Nous avons ressenti une certaine curiosité mêlée de joie quand nous avons vu qui composait la rédaction de Diacritik. Des électrons libres, des illuminés, des gens de valeur. Une joyeuse bande qui a les pieds sur terre et la tête dans les étoiles. Rencontre croisée avec Dominique Bry, Christine Marcandier et Johan Faerber. 

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Quelles idées, quelle volonté président à la création de Diacritik ?

Dominique Bry : je dirais que c’est avant tout une question d’envie. L’envie de parler des livres, des films, des BD, des expos, de l’actualité culturelle autrement. Pour sortir de la critique surplombante donneuse de leçons et surtout pour remettre la culture au centre. Notre objectif est de faire un travail de passeur, en proposant des points de vue, des traitements, des analyses, pour le plus grand nombre.

Johan Faerber : avant tout un désir d’échanger, de faire vivre ensemble la culture. Nous voulions trouver un espace neuf, ouvert mais aussi protégé, où la parole puisse être portée sans craindre les écueils de la critique d’accueil, ses permanents éloges ou ses haines trop faciles, bref ses diktats forcenés de l’actualité mais aussi un espace plus libre que l’étude universitaire, libéré.  Au croisement de ces deux aspirations, nous nous sommes retrouvés pour mettre l’accent sur ce que spontanément nous aimons, offrir aux lecteurs des objets de désir mais aussi montrer nos objets de défiance, offrir une tribune à une pensée du contemporain toujours plus en mouvement. Essayer modestement de penser ce qui soi-même est en train de se penser.

Christine Marcandier : à l’origine, la volonté de créer un espace, oui. D’explorer la culture comme un territoire, avec ses avenues (les objets dont tout le monde parle, que ce soient des livres, des films, des séries sur lesquels on ne s’interdit surtout pas de donner notre point de vue), ses chemins de traverse, parce que moins fréquentés ou « de traverse » parce que nous voulons croiser les disciplines et les modes d’expression. On a créé notre journal idéal, sans aucun doute, avec l’immense espoir que nos attentes, envies, passions correspondent à celles d’autres lecteurs. Pour revenir à ce que disait Johan, c’est un journal laboratoire, parce qu’il s’essaie sans cesse de nouvelles formes, parce qu’il observe et commente la culture dans son mouvement.


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Que souhaitez-vous apporter au paysage actuel web / papier ? Quel est votre bilan de l’horizon culturel actuel ? 

Christine Marcandier : le papier, a priori, ce n’est pas pour nous. On aime le web, pour ses paradoxes : la publication est instantanée mais les articles ne sont pas balayés par la parution du numéro suivant. Comme le fait que via les liens hypertextes, le territoire Diacritik que j’évoquais se construit d’articles en articles. Le bilan ? La culture est vivante, audacieuse, contrastée, passionnante donc, et pourtant la place qui lui est donnée dans les journaux généralistes se réduit à peau de chagrin. Diacritik la met au centre. On commente l’actualité, aussi, mais via des livres, des émissions de télé, par la culture d’abord (alors que la culture, ailleurs, nous semble souvent instrumentalisée ou réduite à un thème).

La culture est vivante, audacieuse, contrastée, passionnante donc

Johan Faerber : Nos temps sont incertains et timides. Ils sont frêles devant le passé accompli, écrasé de la contemplation de l’histoire. Il y a une défiance et une crainte à habiter le présent qui est vécu comme le temps mort où plus rien ne saurait nous arriver. En littérature, tout se passe comme si le post-moderne était déjà mort depuis bien longtemps : notre temps porte déjà le nom de l’oubli. Nous voulions lutter contre cela, montrer que l’horizon culturel n’a jamais été aussi riche, pas moins ardent qu’une autre époque et que tout se redessine selon des nouveaux points cardinaux dont le Web peut aider, par sa parole spontanée, à dessiner la carte même provisoire.

Dominique Bry : Je me répète, mais nous souhaitons vraiment porter et apporter un autre regard sur la culture et l’actualité culturelle. Quitte à pointer parfois les errements de la presse qui instrumentalise le fait culturel pour servir son propos. Le livre, le cinéma, la création au sens large expliquent le monde. Et non l’inverse. L’idée est de sortir du traitement par le « sujet », en partant de l’œuvre.

notre temps porte déjà le nom de l’oubli. Nous voulions lutter contre cela

Comment vous positionnez-vous par rapport à la multitude de supports dits « culturels » qui pullulent sur le web ? 

Johan Faerber : Diacritk met l’accent sur la culture, met les points sur les “i” au mot critique. Nous voudrions produire une pensée toujours curieuse, toujours inattendue où le questionnement serait inlassable, défendre ce que nous aimons pour montrer que, de la littérature au cinéma en passant par la télé et le théâtre, les jeux vidéo, la musique, notre regard n’est pas uniquement dans la critique comptable de ce qui sort, dans la fureur de l’instant. Nous voudrions offrir un parc, un square avec des bancs où se reposer du tumulte, offrir l’espace renouvelé d’une culture lisible et disponible.

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Dominique Bry : nous nous inscrivons dans cette multitude. Internet est aujourd’hui le lieu où tout commence, souvent. Grâce à son immédiateté, le web permet d’oser, de créer, de raconter… Mais si nous utilisons ce média sur lequel tout va très vite, nous souhaitons aussi créer un espace où nous pourrons prendre du temps. Parce que le support permet la longueur, le croisement des médias (audio, écrit, vidéo, photo…) et la permanence : si les internautes veulent revenir sur un thème, ils peuvent le faire à leur tempo, au gré de leurs envies et de leurs centres d’intérêts, parce que les écrits restent sur le net.

Quel est le modèle économique de Diacritik ? 

Christine Marcandier : On avait le choix entre d’abord monter une structure financière et administrative très lourde et retarder le moment de la mise en pratique éditoriale et l’inverse. On a privilégié la mise en pratique, écrire, échanger avec nos lecteurs, montrer ce qu’on veut faire, assurer cette partie du challenge. Pendant ce temps, on monte la structure. On a évidemment déposé le nom à l’INPI, acheté le nom de domaine. Les statuts sont en court de finalisation. A terme, Diacritik devrait rester en grande partie en accès gratuit, avec une partie réservé à des abonnés, et financé par de la publicité. Mais c’est un chantier en cours.

Vote équipe est très éclectique, comment l’avez-vous rassemblée ? 

Christine Marcandier : nous sommes éclectiques dans nos parcours, nos formations et nos horizons, certes, voire nos pays : Béatrice Masoni vit en Allemagne, Jacques Dubois en Belgique, Laurence Payat se rend très souvent à New York, Simona Crippa en Italie… mais nous avons en commun une passion de la culture, qui nous nourrit et nous fait respirer, et du second degré, du décalage. Personne dans l’équipe ne se prend au sérieux. On s’amuse beaucoup, personne n’a de rubrique ou de domaine réservé.

Johan Faerber : C’est avant tout une affaire de confiance et de séduction : chaque intervenant offre une parole très différente mais tous portent une vision singulière et exigeante. Notre unité vient, nous croyons, de ce que nous ne croyons que la pluralité vaut pour une force d’unité même !

Dominique Bry : nous avons une équipe éclectique et tournée vers un but commun : partager et faire partager. Pas de chasse gardée, la possibilité d’écrire des articles contradictoires au sein même de la rédaction, pour montrer que dans un magazine critique, on peut avoir des points de vue divergents, tous fondés. A l’instar de nos lecteurs.

nous avons une équipe éclectique et tournée vers un but commun : partager et faire partager.

Pensez-vous que longs articles et culture du clic puissent cohabiter ? Que les internautes vont apprendre à prendre le temps de la lecture, de l’assimilation culturelle et pas uniquement du « une image une ligne une info je like » ? 

Johan Faerber : Il n’y a, nous semble-t-il, pas un lecteur identique sur Internet. Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas le média qui dicte la manière dont le lecteur va réagir mais le lecteur qui s’impose au média. Dans le cas d’Internet, tout cohabite. La culture sur Internet, c’est un immeuble à la Perec : des étages bourgeois, des chambres de bonnes, des studios avec des petits couples. Et chacun invente la vie qui va avec.

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Christine Marcandier : Raison pour laquelle nous ne dictons aucun Mode d’emploi. Chacun grappille, choisit, s’oriente, furète. Et a le choix entre des papiers fleuve, des brèves, des chutiers, des feuilletons (huit articles sur un seul livre de Thomas Clerc, un énorme dossier sur Barthes, entre autres exemples).

Dominique Bry : Il n’y a pas un internaute, je suis convaincu que les lecteurs (et leurs habitudes) évoluent avec le temps et la pratique du médium. Ce que les journaux papiers, les pure players ont compris en proposant différents formats : court, long, visuel, écrit, fils d’infos et dossiers de fond…

ce n’est pas le média qui dicte la manière dont le lecteur va réagir mais le lecteur qui s’impose au média.

Quelle est votre définition de la culture ? 

Johan Faerber : Ce serait une définition toute simple : tout ce qui nous offre la possibilité de ne pas tout à fait appartenir à notre époque, pour mieux la précéder.

Dominique Bry : pour répondre à cette question je citerais un des maîtres à penser du chutier : « la culture, c’est du savoir qui conserve ». (Emile Bonduelle).

Seriez-vous une bande d’activistes culturels ? 

Christine Marcandier : quand Sophie Queteville a rejoint la rédaction, elle a eu ce mot, « une secte de barges », donc oui ! Plus sérieusement, si être activistes c’est vouloir bouger les lignes, oui encore.

Johan Faerber : Dans un milieu culturel de plus en plus compassé, entre marketing rageur, passéisme de bon aloi et altlantisme daté, le but de Diacritik serait peut-être en effet d’opposer une curiosité toujours neuve, de sortir du rang, faire un pas de côté pour mieux cerner, on l’espère, les choses.

« une secte de barges »

Dominique Bry : possible, mais nous serions une bande-son, une bande dessinée, une bande à part, dans ce cas…

Et retrouvez la chouette interview de Diacritik chez nos partenaires Un Livre Un Jour

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Vous connaissiez les strips à la fois moqueurs et tendres du dessinateur américain star Tom Gauld sur les affres de la création littéraire ? Il n’y épargne aucun domaine de la littérature, des grands thèmes classiques aux habitudes des amoureux du livre, sans oublier les dilemmes et maniaqueries d’écrivains, en herbe ou confirmés. 
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Il excelle tout autant dans l’humour scientifique que littéraire et parvient même, prouesse, à intéresser quelques littéraires (oui, j’aime parler de moi au pluriel) au vaste domaine des sciences. Bravo Tom Gauld ! #comicstrip #tomgauld #illustration #lire #livre #lecture #lecturedumoment #lectureaddict #livreaddict #editionindependante #instalivre #livrestagram #bookstagram #bookstagramfrance #booklover #bookalicious #critiquelitteraire #bookworm #bookaddict #lirecestbon
Tous nos corps. Guéorgui Gospodinov. Traduction d Tous nos corps. Guéorgui Gospodinov. Traduction de Marie Vrinat. Editions Intervalles @intervalles 
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La micro-fiction est un art à part entière. Ni poésie ni nouvelle ni aphorisme, elle ne peut s’appuyer sur aucun artifice de style, ne peut se permettre la moindre faiblesse de structure. Quelques lignes, c’est exigeant, bien plus que encore que quelques pages. 
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Poète, romancier et dramaturge, le bulgare Guéorgui Gospodinov livre ici un texte tout en délicatesse. Les scènes instantanées qu’il croque en quelques lignes, parfois simplement en quelques mots, sont tour à tour tendres, drôles, moqueuses, décalées, absurdes, ou un peu tout ça à la fois. Ces « histoires ultra courtes » comme l’annonce l’auteur, sont jalonnées d’illustrations façon collages abstraits qui contribuent à cette ambiance feutrée. 
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Avec un remarquable sens de la chute et de l’angle, Guéorgui Gospodinov signe un texte doux et ciselé, positif et espiègle. Un régal qui chatouille l’esprit. #livre #lire #lecture #litterature #litteratureeuropeenne #traduction #livrestagram #instalivre #instalecture #bookalicious #booklover #varionsleseditions #editionindependante #bookstagram #critiquelitteraire #lecturedumoment #passionlecture
Le passage. Elliot Ackerman. Traduction de Janique Le passage. Elliot Ackerman. Traduction de Janique Jouin-de Laurens. Editions Gallmeister
@editions_gallmeister 
Il y a beaucoup de manières différentes de parler de la guerre, quelle qu’elle soit. La littérature américaine l’illustre depuis des décennies, avec des romans forts qui montrent tous une facette différente de la guerre, actuelle ou passée. 
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Finaliste du National Book Award, ce roman tout en nuances joue sur l’ambivalence, l’opposition entre deux mondes : l’Orient et l’Occident. Haris Abadi, ancien interprète pour l’armée américaine en Irak immigré aux Etats-Unis, décide un jour de partir en Syrie combattre le régime de Bachar El-Assad aux côtés des rebelles. Sitôt arrivé à la frontière, en Turquie, il se fait dépouiller par son passeur. Sans argent, sans papiers, ni d’ici ni d’ailleurs, Haris rencontre un couple de Syriens réfugiés, pulvérisés par la guerre. À travers leurs amitié, nouveau point d’ancrage dans la vie chaotique de l’ancien interprète, les motivations se fissurent pour laisser émerger la réalité intime dans toute sa tragédie. 
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Au fond, quel est le but d’Haris ? Sa quête ? Le sens de sa vie ? Vétéran des forces spéciales, Elliot Ackerman a passé 10 ans en Afghanistan et en Irak. Son écriture s’en ressent par sa précision, sa limpidité et ses nuances. La justesse avec laquelle il parle des situations et des conflits laisse penser à un documentaire caméra embarquée, la finesse et la force de son écriture prouvent qu’il a bien fait de déposer les armes pour prendre la plume. #livre #lecture #litteratureamericaine #lire #litterature #lectureaddict #lectureterminée #livreaddict #instalivre #livrestagram #instalecture #bookstagram #booklover #bookalicious #gallmeister #varionsleseditions #editionindependante #critiquelitteraire
Encabanée. Gabrielle Filteau-Chib // L’appariti Encabanée. Gabrielle Filteau-Chib // L’apparition du chevreuil. Elise Turcotte. Editions Le Mot & le Reste 
@lemotetlereste 
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Pour la première fois dans l’histoire de Bookalicious, une chronique en demi-teinte et double ! Pourquoi ? Parce que ces deux livres québécois, publiés aux excellentes éditions Le Mot et le Reste, qui s’aventure sur de belles terres en matière de littérature contemporaine, développent des thématiques proches : une femme, féministe et menacée par des haters, se réfugie à la campagne, loin du tumulte urbain et de sa violence. 
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L’une et l’autre autrice partent dans une retraite minimaliste dans une cabane isolée. Mêler féminisme et nature-writing, quelle bonne idée ! 
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Si « L’apparition du chevreuil » déploie un univers particulier, tout en nuances et en introspection, entre ode à la nature et fantastique (sans oublier une critique de fond des mécanismes de violence envers les femmes), « Encabanée » traîne des raquettes. La jeune femme qui part faire le point sur sa vie et se recentrer dans une cabane en plein hiver semble manquer de bon sens. Mal équipée, mal préparée, elle peine à supporter les conditions et plus encore, la solitude. Si de belles images se dégagent au début et posent un décor magnifique, les féministes risquent de hausser les sourcils à la lecture de cette aventurière du dimanche qui attend avec impatience qu’un homme vienne fendre son bois. 
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Rassurez-vous, mesdames : on peut s’encabaner sans l’aide d’un homme (il suffit juste de s’organiser un peu). On part quand ? #litterature #litteraturequebecoise #lire #livre #lectureaddict #lectureterminée #passionlecture #varionsleseditions #instalivre #livrestagram #bookstagramfrance #instalecture #naturewriting #chroniquelitteraire #livreaddict #editionindependante #booklover
Sois sage, bordel. Stina Stoor. Traduction sous la Sois sage, bordel. Stina Stoor. Traduction sous la direction d’Elena Balzamo. Editions Marie Barbier @marie_barbier_editions @stinastoor @ettuttiquanti 
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Ce recueil ne ressemble à rien de ce que vous auriez pu déjà lire, ni en matière de nouvelles, ni en matière de littérature scandinave. Rien, du tout. Stina Stoor possède un talent de conteuse hors du commun, un style à plusieurs niveaux de lecture et une écriture en mouvement, ondulations et étranges échappées. Organiques et sauvages, les textes de Stina Stoor parlent de mort, d’enfance, de nature, d’étrangeté, de liberté, d’amour, de féminité, de désir… des thématiques familières qui prennent sous sa plume une dimension parfois onirique. 
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Aujourd’hui primée par de prestigieuses récompenses littéraires suédoises, Stina Stoor a grandi dans un petit village paumé à la frontière de la Laponie Suédoise, un village où elle était l’une des seules enfants, où tout le monde se connaît et où vivent sans doute plus de non-dits que d’individus. Pourtant, c’est le monde entier, l’humanité entière qui se reflète dans les facettes de ces bijoux littéraires à la frontière de l’adolescence, quand l’enfance s’efface lentement pour laisser place aux premières étincelles de lucidité adulte. 
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Initiatiques, fantastiques, réalistes, flirtant avec le nature writing, les nouvelles de Stina Stoor oscillent entre les genres et happent leurs lecteurs dans une dimension parallèle magique. #livre #lire #lecture #lecturedumoment #lecturefeministe #litteraturescandinave #litteraturesuedoise #nouvelles #shortstory #instalivre #livrestagram #booklover #bookaddict #bookalicious #critiquelitteraire #bookworm  #livreaddict #instalecture #lecturetime #lectureaddict #stinastoor
La comédie urbaine. Sébastien Doubinsky. Edition La comédie urbaine. Sébastien Doubinsky. Editions publie.net
@thebigdoubinsky / @publienet 
••
Sébastien Doubinsky a un don : rendre attachants et familiers de parfaits inconnus, des idéalistes paumés, des petites frappes romantiques, des marginaux familiers, des artistes exaltés mais pas doués, bref, Doubinsky est un peintre autant qu’un poète. Plus encore que des situations ou des scènes, ils peint des émotions, des ressentis, des traits de personnalités. Plus encore que ses personnages, c’est nous qu’il fait évoluer dans cette fresque en trois temps reliés entre eux par quelques détails. Le poète, le barman et le philosophe, pourrait-on résumer, trois vingtenaires qui ont en commun la vie, l’amour, l’ivresse, l’exaltation, la fougue, c’est un peu nous, quel que soit notre âge, notre genre, notre métier, notre vie. 
••
Quoi qu’il fasse, Doubinsky, qui a lui-même un nom qu’il pourrait  attribuer à l’un de ses héros, parvient toujours à toucher son lecteur, à lui rappeler des choses qu’il a vécues, des traits de son propre caractère. Cette « Comédie Urbaine », qui porte bien son nom puisque l’humour est l’un de ses moteurs, est l’un des meilleurs livres de cet écrivain contemporain rock’n’roll et disjoncté. #livre #livrestagram #livreaddict #lecture #litterature #lecturedumoment #lectureaddict #passionlecture #instalivre #booklover #bookalicious #publienet #litteraturefrancaise #editionindependante #critiquelitteraire
Sang et stupre au lycée. Kathy Acker. Traduction Sang et stupre au lycée. Kathy Acker. Traduction de Claro. Editions Laurence Viallet. @editionslaurenceviallet 
••
Ce n’est pas un livre dans lequel on plonge, c’est une bête sauvage qui nous saute à la gueule. En même temps, si l’on pouvait lire un livre de Kathy Acker avec mollesse ou légèreté, sans en sortir le cerveau à l’envers, ce serait inquiétant. Figure phare de l’underground, punk, féministe et queer, Kathy Acker est une sœur d’univers de Burroughs. Comme lui, elle joue sur les genres, mélange cut-up, écriture automatique, pornographie, autobiographie, livrant des textes proches de la performance plutôt que du roman. Plus que lui encore, elle pulvérise les bienséances, la bien-pensance et roule sur la morale sans aucune peur. 
••
Sans limites, presque, puisque la violence, physique, psychologique et sexuelle est exposée sans aucune demi-mesure, montrée et caricaturée à l’extrême pour mieux dénoncer la manière dont la société capitaliste écrase et modèle les individus, Kathy Acker livre une prose unique, où politique et intime ne font qu’un. 
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Les très sélectives et qualitatives éditions Laurence Viallet publient là le premier succès de cette « terroriste littéraire », ou plutôt la première fresque déjantée, morcelée, et pourtant parfaitement cohérente, accompagnée de dessins de Kathy Acker. L’underground n’a jamais été aussi proche. 
#lire #livre #lecture #litterature #litteratureamericaine #underground #lecturedumoment #lectureaddict #livrestagram #instalivre #bookstagram #instalecture #booklover #bookaddict #bookalicious #critiquelitteraire
Vilaines filles. Pauline Verduzier. Editions Anne Vilaines filles. Pauline Verduzier. Editions Anne Carrière
@pverduzier | @editions.anne.carriere 
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Il ya beaucoup de livres, films, BD, docus sur l’univers des travailleuses (et travailleurs) du sexe, parfois passionnants, parfois glaçants, parfois détestables de bonnes intentions. Journaliste spécialisée dans les questions de genre et de sexualité, Pauline Verduzier livre ici une non-fiction subtile sur l’univers de la prostitution. 
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Entre enquête et reportage, elle évacue tout voyeurisme ou formatage pour aller à la rencontre des personnes, de leurs motivations, de leur histoire, de leur trajet. Sans misérabilisme ni tabous, elle donne la parole à des hommes et des femmes. Contrairement à ce que laisse penser la couverture, le livre ne traite pas que des clientes de travailleuses du sexe, même si ce pan y est abordé de manière très nuancée, il y est aussi question de clients et de travailleurs du sexe, bref, de société et pas de préférences. Avec intelligence et subtilité, Pauline Verduzier soulève des questions inhérentes à l’égalité entre les hommes et les femmes, au rapports de séduction, aux injonctions, aux étiquettes que le patriarcat colle sur l’expression de la sexualité. 
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À l’heure où les milieux militants ont tendance à se déchirer sur des questions de point de vue, ce genre de livre tombe à point nommé : il démystifie, rappelle qu’avant les idées, il y a des humains à défendre. À écouter. 
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Entretien avec Pauline Verduzier à retrouver sur Booka. Lien dans la bio ! 
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Nos corps étrangers. Carine Joaquim. @carinejoaqu Nos corps étrangers. Carine Joaquim. @carinejoaquim1 @la_manufacture_de_livres 
@trames_xyz 
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D’une situation de prime abord très commune, une famille au bord de l’implosion, Carine Joaquim  extrait un premier roman fort, tout en nuances et d’une justesse psychologique rare. Stéphane et Elisabeth quittent Paris avec Maëva, leur fille adolescente, pour prendre un nouveau départ, tenter de recoller ce qu’une infidélité a manqué de pulvériser. Stéphane pensait l’herbe plus verte ailleurs, il est revenu auprès de sa femme et de sa fille. Changer de décor implique-t-il nécessairement de retrouver un sens à sa vie ? Si Elisabeth se remet à peindre, sa passion première, Stéphane peste contre les transports en commun qui le mènent à son travail et a du mal à assumer son rôle de père auprès d’une adolescente en pleine rébellion et découverte des sentiments avec Richie un jeune migrant en attente de régularisation. Le dialogue se distend, Elisabeth entame une liaison autour de la peinture avec le père d’un des élèves du lycée de sa fille, élève atteint du syndrome de la Tourette et maltraité par ses camarades. 
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Dans ce contextes réaliste, cohérent et crédible, Corine Joaquim fait ressurgir les failles de chacun, mais surtout la manière dont le silence et les non-dits anodins finissent par former un tableau sombre, disloqué, où personne ne se parle vraiment, où tout le monde se fuit en souplesse, pensant l’illusion parfaite. Un schéma souvent rencontré dans la vie, hélas. En trame, sous le quotidien qui se déroule, Corine Joaquim décrit les espoirs fragiles, les passions naissantes, les incompréhensions, les lâchetés… la vie, d’une certaine manière. •• #livre #lire #lecture #litterature #litteraturefrancaise #bookstagram #booklover #bookalicious#lecturedumoment #lectureencours #lectureaddict #instalivre #livrestagram #bookaddict #passionlecture #librairie
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