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INTERVIEW : Françoise-Marie Santucci “J’ai toujours aimé écrire, je crois que je ne sais faire que ça, que je n’aime que ça”

Posted on by BooKalicious

On connaissait Françoise-Marie Santucci journaliste, rédactrice en chef de magazines emblématiques, portraitiste capable de peindre une époque comme personne, mais l’écrivain n’était pas encore passée à l’acte. Avec “Ton monde vaut mieux que le mien”, c’est désormais chose faite. Rencontre avec une voyageuse qui trouve l’inspiration dans les avions. 

 

portrait-francoise-marie-santucci
Claude Gassian © Flammarion


C’est votre premier roman, qu’est-ce qui vous a donné envie de l’écrire ? 

Un déclic, dans l’avion du retour qui me ramenait à Paris après un mois passé à Los Angeles, où je m’étais beaucoup baladée dans cette ville-monde, où j’avais énormément lu, et écouté du rap west-coast des années 90. Je ne saurai l’expliquer mais j’ai commencé à aligner les scènes cette nuit-là, dans l’avion, à 10.000 mètres d’altitude. Les deux personnages principaux, Amy et John, sont apparus d’emblée, ainsi que la ville de Los Angeles elle-même : sa géographie, son immensité, sa mixité ethnique. La réalité virtuelle et l’immobilier de luxe, qui sont des thèmes traversant le roman, se sont ensuite imposés, chacun pour des raisons différentes. La réalité virtuelle symbolise à mes yeux la fascination de notre époque pour les progrès technologiques, avec toutes les questions éthiques que cela peut entraîner. Quant à ces villas somptueuses de stars hollywoodiennes, elles étaient une manière de mettre en scène le sortilège exercé par la célébrité sur nombre d’entre nous. Enfin, il y avait la question de la vengeance, qui me tient énormément à cœur, et qui sous-tend toute la trame romanesque.

Vous avez écrit de nombreux articles, une biographie sur Kate Moss, dirigé une anthologie sur Monroe… pourquoi ne pas avoir écrit de roman avant ? 

J’ai toujours aimé écrire, je crois que je ne sais faire que ça, que je n’aime que ça. Mes deux premiers ouvrages répondaient à une commande, ce qui était à la fois flatteur, et très motivant. De surcroît, j’ai beaucoup « étiré » les deux exercices, je les ai romancés… J’ai vu en Kate Moss un personnage décadent, à mi-chemin de Fitzgerald et des Rolling Stones, et en Marilyn Monroe une femme merveilleuse, hélas entourée de requins, et dotée de tant de visages qu’on raconte beaucoup d’âneries à son propos depuis des décennies. Dans ces deux ouvrages, j’ai mis du style, de la conviction. D’une certaine manière, ça a calmé mes envies de roman, qui ont pu être intenses plus jeune, mais auxquelles j’avais commencé à renoncer. Car je ne croyais ni à l’écriture imposée chaque jour, comme le racontent souvent les romanciers, ni au déclic. Or, contre toute attente, un déclic est arrivé ! 

Quelle écriture préférez-vous, entre la romanesque et la journalistique ? Qu’est-ce qui vous plait le plus dans chacune ? 

Aujourd’hui, je dirais la romanesque. Mais elles sont tellement différentes ! Avec l’écriture journalistique, je voulais être au plus près d’une certaine réalité, de la complexité d’une situation ou d’un être (j’ai signé beaucoup de portraits par exemple), et pour cela j’avais à cœur un style précis, très recherché dans l’exactitude des mots. Avec le roman, et sans même m’en rendre compte au début, j’ai simplifié mon écriture. Il fallait que ça soit fluide. De surcroit, je découvrais une chose que je n’avais jamais pratiqué, et que j’ai adoré : les dialogues. Mais si je devais trouver un point commun entre les deux, ce serait le sens du rythme. Il faut que ça sonne juste, il faut que ça balance. 

Pourquoi avoir choisi Los Angeles comme décor ? Que vous inspire cette ville ? 

J’aime tout ce qu’elle représente. Elle est située à l’autre bout de notre monde, à moitié désertique, construite sur une faille sismique, fondée il n’y a pas si longtemps, concentrant la plus grande diversité ethnique sur terre, et en proie à des défis urbains immenses… Tout en jouant un rôle majeur dans l’imaginaire de quasiment toute la planète… Là-bas, de surcroît, je me sens divinement bien. Malgré les embouteillages, malgré les canicules, malgré tout. Et puis il y a l’océan. Même si le Pacifique est remuant, et froid, il me rappelle mon enfance. J’ai grandi à Abidjan, près de l’autre grand océan, l’Atlantique, tout aussi remuant… Il y a également la végétation ; je me suis découvert une passion pour les palmiers, pour les cactées de toutes sortes. J’aime cet environnement semi désertique. Peut-être y a-t-il chez moi un goût pour l’exotisme… Enfin, puisque je suis géographe de formation, j’ai pris un immense plaisir, en écrivant le roman de retour à Paris, à me plonger dans les cartes, les Google Maps ou satellite, pour re-parcourir la ville dans tous les sens.

 

On trouve quelques similitudes (apparemment, en tout cas!) entre votre héroïne et vous, comment avez-vous construit ce personnage ? 

Il y a des similitudes entre mon héroïne, Amy, et moi, c’est exact, mais je me retrouve aussi dans deux autres personnages, John et Roberta ! Souvent, je me suis même plus identifiée à eux qu’à Amy. C’est l’une des fantastiques libertés de la fiction : on peut écrire quelque chose de très imaginé, en tout cas clairement pas du registre de l’autofiction, tout en y mettant çà et là beaucoup de soi-même. Mais ce qui me reliait très intimement à Amy, c’était les flash-back de son enfance en Afrique. Ce sont des sentiments particuliers, avec un mélange difficilement descriptible – j’espère y être arrivée, un peu ! – de pur bonheur et d’angoisse absolue. 

Pourquoi ce titre, à la fois solennel et provocateur?
Je voulais un titre fort, qui soit une affirmation et qui intrigue, qui évoque quelque chose de mystérieux peut-être, mais dont on se souvienne. J’ai toujours aimé les titres de romans qui s’imposent d’emblée, soit par leur beauté soit par ce qu’ils proclament… Je pense à «  Reflets dans un oeil d’or », « Demande à la poussière », ou «  Mes nuits sont plus belles que vos jours ». Au-delà de ce côté esthétique, il y a des raisons très concrètes à mon choix… Le « monde » du titre fait autant référence à la réalité des personnages, cet été-là à Los Angeles, qu’au monde de la réalité virtuelle – et comment risque-t-on de s’y perdre, ou de s’y trouver? Je voulais également jouer avec l’évocation du « monde de l’enfance » de mon héroïne, en Côte d’Ivoire. Quant à cette comparaison volontairement provocatrice, ce monde qui «vaut mieux que le mien», c’était une façon de questionner notre époque, où l’on juge trop souvent l’autre en fonction de ce qu’il possède.

couverture-ton-monde-vaut-mieux-que-le-mienQuels sont les auteurs qui vous inspirent ? Que vous préférez lire ? 

J’ai été fortement marquée, il y a des années, par l’œuvre de James Ellroy. Et là, au moment d’écrire mon roman, sa description clinique de Los Angeles, de ces boulevards et de ses rues – Sepulveda, La Brea, Sunset… – est revenue me hanter. Ce fut une inspiration, certes écrasante, dans ma tentative de donner une structure « géographique » à ce roman. Sinon, la liste est longue. Dans le désordre : Christoph Ransmayr, Françoise Sagan, Bernard Franck, Patricia Highsmith, J.M. Coetzee. Et parmi les plus jeunes, Chimamanda Ngozi Adichie, Silvia Avallonne ou David Vann. 

Avez-vous envie d’écrire d’autres romans ? Avez-vous déjà des sujets en tête maintenant que celui-ci est sorti ? 

Oui, plusieurs idées, plusieurs sujets. J’ai commencé. Peut-être faut-il que je reprenne l’avion pour que ça continue ? 

Quels titres de rap west-coast à retenir?
J’aimais déjà le rappeur Tupac Shakur, mais l’écouter là-bas, à Los Angeles, a été une révélation. J’ai beaucoup de respect pour cet homme, fils d’une militante Black Panther qui l’a élevé seule, et qui, grâce à sa mère et à cause des injustices envers les pauvres et les afro-américains dont il a été très tôt témoin, eut une démarche artistique fortement politisée. Au-delà de la frime « obligatoire » du rappeur, il écrivait des titres engagés; est-ce cela, aussi, qui a conduit à son assassinat à l’âge de 25 ans? Le meurtre, en tout cas, n’est toujours pas résolu. Je vous suggère deux titres de Tupac; un « léger », «  California Love », et un autre beaucoup plus sombre, mais que je trouve magnifique et poignant, « So Many Tears ».

Retrouvez la chronique de Ton monde vaut mieux que le mien, de Françoise-Marie Santucci, Editions Flammarion, sur l‘Instagram de Bookalicious !

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Le département des théories fumeuses. Tom Gauld. Le département des théories fumeuses. Tom Gauld. Traduction d’Eric Fontaine. Editions 2024
@editions2024  @tomgauld 
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Vous connaissiez les strips à la fois moqueurs et tendres du dessinateur américain star Tom Gauld sur les affres de la création littéraire ? Il n’y épargne aucun domaine de la littérature, des grands thèmes classiques aux habitudes des amoureux du livre, sans oublier les dilemmes et maniaqueries d’écrivains, en herbe ou confirmés. 
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Avec ce nouveau livre, toujours aussi bien adapté et imprimé par les éditions 2024, Tom Gauld s’attaque avec le même esprit à l’univers de la science et de la science-fiction. Taquin, absurde, spirituel, tendre, l’illustrateur écossais, qui sévit, entre autres magazines et journaux prestigieux, au New-Yorker, au Guardian, au New-York Times, il croque en quelques cases les traits propres aux scientifiques et à leurs recherches. 
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Il excelle tout autant dans l’humour scientifique que littéraire et parvient même, prouesse, à intéresser quelques littéraires (oui, j’aime parler de moi au pluriel) au vaste domaine des sciences. Bravo Tom Gauld ! #comicstrip #tomgauld #illustration #lire #livre #lecture #lecturedumoment #lectureaddict #livreaddict #editionindependante #instalivre #livrestagram #bookstagram #bookstagramfrance #booklover #bookalicious #critiquelitteraire #bookworm #bookaddict #lirecestbon
Tous nos corps. Guéorgui Gospodinov. Traduction d Tous nos corps. Guéorgui Gospodinov. Traduction de Marie Vrinat. Editions Intervalles @intervalles 
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La micro-fiction est un art à part entière. Ni poésie ni nouvelle ni aphorisme, elle ne peut s’appuyer sur aucun artifice de style, ne peut se permettre la moindre faiblesse de structure. Quelques lignes, c’est exigeant, bien plus que encore que quelques pages. 
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Poète, romancier et dramaturge, le bulgare Guéorgui Gospodinov livre ici un texte tout en délicatesse. Les scènes instantanées qu’il croque en quelques lignes, parfois simplement en quelques mots, sont tour à tour tendres, drôles, moqueuses, décalées, absurdes, ou un peu tout ça à la fois. Ces « histoires ultra courtes » comme l’annonce l’auteur, sont jalonnées d’illustrations façon collages abstraits qui contribuent à cette ambiance feutrée. 
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Avec un remarquable sens de la chute et de l’angle, Guéorgui Gospodinov signe un texte doux et ciselé, positif et espiègle. Un régal qui chatouille l’esprit. #livre #lire #lecture #litterature #litteratureeuropeenne #traduction #livrestagram #instalivre #instalecture #bookalicious #booklover #varionsleseditions #editionindependante #bookstagram #critiquelitteraire #lecturedumoment #passionlecture
Le passage. Elliot Ackerman. Traduction de Janique Le passage. Elliot Ackerman. Traduction de Janique Jouin-de Laurens. Editions Gallmeister
@editions_gallmeister 
Il y a beaucoup de manières différentes de parler de la guerre, quelle qu’elle soit. La littérature américaine l’illustre depuis des décennies, avec des romans forts qui montrent tous une facette différente de la guerre, actuelle ou passée. 
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Finaliste du National Book Award, ce roman tout en nuances joue sur l’ambivalence, l’opposition entre deux mondes : l’Orient et l’Occident. Haris Abadi, ancien interprète pour l’armée américaine en Irak immigré aux Etats-Unis, décide un jour de partir en Syrie combattre le régime de Bachar El-Assad aux côtés des rebelles. Sitôt arrivé à la frontière, en Turquie, il se fait dépouiller par son passeur. Sans argent, sans papiers, ni d’ici ni d’ailleurs, Haris rencontre un couple de Syriens réfugiés, pulvérisés par la guerre. À travers leurs amitié, nouveau point d’ancrage dans la vie chaotique de l’ancien interprète, les motivations se fissurent pour laisser émerger la réalité intime dans toute sa tragédie. 
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Au fond, quel est le but d’Haris ? Sa quête ? Le sens de sa vie ? Vétéran des forces spéciales, Elliot Ackerman a passé 10 ans en Afghanistan et en Irak. Son écriture s’en ressent par sa précision, sa limpidité et ses nuances. La justesse avec laquelle il parle des situations et des conflits laisse penser à un documentaire caméra embarquée, la finesse et la force de son écriture prouvent qu’il a bien fait de déposer les armes pour prendre la plume. #livre #lecture #litteratureamericaine #lire #litterature #lectureaddict #lectureterminée #livreaddict #instalivre #livrestagram #instalecture #bookstagram #booklover #bookalicious #gallmeister #varionsleseditions #editionindependante #critiquelitteraire
Encabanée. Gabrielle Filteau-Chib // L’appariti Encabanée. Gabrielle Filteau-Chib // L’apparition du chevreuil. Elise Turcotte. Editions Le Mot & le Reste 
@lemotetlereste 
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Pour la première fois dans l’histoire de Bookalicious, une chronique en demi-teinte et double ! Pourquoi ? Parce que ces deux livres québécois, publiés aux excellentes éditions Le Mot et le Reste, qui s’aventure sur de belles terres en matière de littérature contemporaine, développent des thématiques proches : une femme, féministe et menacée par des haters, se réfugie à la campagne, loin du tumulte urbain et de sa violence. 
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L’une et l’autre autrice partent dans une retraite minimaliste dans une cabane isolée. Mêler féminisme et nature-writing, quelle bonne idée ! 
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Si « L’apparition du chevreuil » déploie un univers particulier, tout en nuances et en introspection, entre ode à la nature et fantastique (sans oublier une critique de fond des mécanismes de violence envers les femmes), « Encabanée » traîne des raquettes. La jeune femme qui part faire le point sur sa vie et se recentrer dans une cabane en plein hiver semble manquer de bon sens. Mal équipée, mal préparée, elle peine à supporter les conditions et plus encore, la solitude. Si de belles images se dégagent au début et posent un décor magnifique, les féministes risquent de hausser les sourcils à la lecture de cette aventurière du dimanche qui attend avec impatience qu’un homme vienne fendre son bois. 
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Rassurez-vous, mesdames : on peut s’encabaner sans l’aide d’un homme (il suffit juste de s’organiser un peu). On part quand ? #litterature #litteraturequebecoise #lire #livre #lectureaddict #lectureterminée #passionlecture #varionsleseditions #instalivre #livrestagram #bookstagramfrance #instalecture #naturewriting #chroniquelitteraire #livreaddict #editionindependante #booklover
Sois sage, bordel. Stina Stoor. Traduction sous la Sois sage, bordel. Stina Stoor. Traduction sous la direction d’Elena Balzamo. Editions Marie Barbier @marie_barbier_editions @stinastoor @ettuttiquanti 
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Ce recueil ne ressemble à rien de ce que vous auriez pu déjà lire, ni en matière de nouvelles, ni en matière de littérature scandinave. Rien, du tout. Stina Stoor possède un talent de conteuse hors du commun, un style à plusieurs niveaux de lecture et une écriture en mouvement, ondulations et étranges échappées. Organiques et sauvages, les textes de Stina Stoor parlent de mort, d’enfance, de nature, d’étrangeté, de liberté, d’amour, de féminité, de désir… des thématiques familières qui prennent sous sa plume une dimension parfois onirique. 
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Aujourd’hui primée par de prestigieuses récompenses littéraires suédoises, Stina Stoor a grandi dans un petit village paumé à la frontière de la Laponie Suédoise, un village où elle était l’une des seules enfants, où tout le monde se connaît et où vivent sans doute plus de non-dits que d’individus. Pourtant, c’est le monde entier, l’humanité entière qui se reflète dans les facettes de ces bijoux littéraires à la frontière de l’adolescence, quand l’enfance s’efface lentement pour laisser place aux premières étincelles de lucidité adulte. 
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Initiatiques, fantastiques, réalistes, flirtant avec le nature writing, les nouvelles de Stina Stoor oscillent entre les genres et happent leurs lecteurs dans une dimension parallèle magique. #livre #lire #lecture #lecturedumoment #lecturefeministe #litteraturescandinave #litteraturesuedoise #nouvelles #shortstory #instalivre #livrestagram #booklover #bookaddict #bookalicious #critiquelitteraire #bookworm  #livreaddict #instalecture #lecturetime #lectureaddict #stinastoor
La comédie urbaine. Sébastien Doubinsky. Edition La comédie urbaine. Sébastien Doubinsky. Editions publie.net
@thebigdoubinsky / @publienet 
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Sébastien Doubinsky a un don : rendre attachants et familiers de parfaits inconnus, des idéalistes paumés, des petites frappes romantiques, des marginaux familiers, des artistes exaltés mais pas doués, bref, Doubinsky est un peintre autant qu’un poète. Plus encore que des situations ou des scènes, ils peint des émotions, des ressentis, des traits de personnalités. Plus encore que ses personnages, c’est nous qu’il fait évoluer dans cette fresque en trois temps reliés entre eux par quelques détails. Le poète, le barman et le philosophe, pourrait-on résumer, trois vingtenaires qui ont en commun la vie, l’amour, l’ivresse, l’exaltation, la fougue, c’est un peu nous, quel que soit notre âge, notre genre, notre métier, notre vie. 
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Quoi qu’il fasse, Doubinsky, qui a lui-même un nom qu’il pourrait  attribuer à l’un de ses héros, parvient toujours à toucher son lecteur, à lui rappeler des choses qu’il a vécues, des traits de son propre caractère. Cette « Comédie Urbaine », qui porte bien son nom puisque l’humour est l’un de ses moteurs, est l’un des meilleurs livres de cet écrivain contemporain rock’n’roll et disjoncté. #livre #livrestagram #livreaddict #lecture #litterature #lecturedumoment #lectureaddict #passionlecture #instalivre #booklover #bookalicious #publienet #litteraturefrancaise #editionindependante #critiquelitteraire
Sang et stupre au lycée. Kathy Acker. Traduction Sang et stupre au lycée. Kathy Acker. Traduction de Claro. Editions Laurence Viallet. @editionslaurenceviallet 
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Ce n’est pas un livre dans lequel on plonge, c’est une bête sauvage qui nous saute à la gueule. En même temps, si l’on pouvait lire un livre de Kathy Acker avec mollesse ou légèreté, sans en sortir le cerveau à l’envers, ce serait inquiétant. Figure phare de l’underground, punk, féministe et queer, Kathy Acker est une sœur d’univers de Burroughs. Comme lui, elle joue sur les genres, mélange cut-up, écriture automatique, pornographie, autobiographie, livrant des textes proches de la performance plutôt que du roman. Plus que lui encore, elle pulvérise les bienséances, la bien-pensance et roule sur la morale sans aucune peur. 
••
Sans limites, presque, puisque la violence, physique, psychologique et sexuelle est exposée sans aucune demi-mesure, montrée et caricaturée à l’extrême pour mieux dénoncer la manière dont la société capitaliste écrase et modèle les individus, Kathy Acker livre une prose unique, où politique et intime ne font qu’un. 
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Les très sélectives et qualitatives éditions Laurence Viallet publient là le premier succès de cette « terroriste littéraire », ou plutôt la première fresque déjantée, morcelée, et pourtant parfaitement cohérente, accompagnée de dessins de Kathy Acker. L’underground n’a jamais été aussi proche. 
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Vilaines filles. Pauline Verduzier. Editions Anne Vilaines filles. Pauline Verduzier. Editions Anne Carrière
@pverduzier | @editions.anne.carriere 
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Il ya beaucoup de livres, films, BD, docus sur l’univers des travailleuses (et travailleurs) du sexe, parfois passionnants, parfois glaçants, parfois détestables de bonnes intentions. Journaliste spécialisée dans les questions de genre et de sexualité, Pauline Verduzier livre ici une non-fiction subtile sur l’univers de la prostitution. 
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Entre enquête et reportage, elle évacue tout voyeurisme ou formatage pour aller à la rencontre des personnes, de leurs motivations, de leur histoire, de leur trajet. Sans misérabilisme ni tabous, elle donne la parole à des hommes et des femmes. Contrairement à ce que laisse penser la couverture, le livre ne traite pas que des clientes de travailleuses du sexe, même si ce pan y est abordé de manière très nuancée, il y est aussi question de clients et de travailleurs du sexe, bref, de société et pas de préférences. Avec intelligence et subtilité, Pauline Verduzier soulève des questions inhérentes à l’égalité entre les hommes et les femmes, au rapports de séduction, aux injonctions, aux étiquettes que le patriarcat colle sur l’expression de la sexualité. 
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À l’heure où les milieux militants ont tendance à se déchirer sur des questions de point de vue, ce genre de livre tombe à point nommé : il démystifie, rappelle qu’avant les idées, il y a des humains à défendre. À écouter. 
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Entretien avec Pauline Verduzier à retrouver sur Booka. Lien dans la bio ! 
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Nos corps étrangers. Carine Joaquim. @carinejoaqu Nos corps étrangers. Carine Joaquim. @carinejoaquim1 @la_manufacture_de_livres 
@trames_xyz 
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D’une situation de prime abord très commune, une famille au bord de l’implosion, Carine Joaquim  extrait un premier roman fort, tout en nuances et d’une justesse psychologique rare. Stéphane et Elisabeth quittent Paris avec Maëva, leur fille adolescente, pour prendre un nouveau départ, tenter de recoller ce qu’une infidélité a manqué de pulvériser. Stéphane pensait l’herbe plus verte ailleurs, il est revenu auprès de sa femme et de sa fille. Changer de décor implique-t-il nécessairement de retrouver un sens à sa vie ? Si Elisabeth se remet à peindre, sa passion première, Stéphane peste contre les transports en commun qui le mènent à son travail et a du mal à assumer son rôle de père auprès d’une adolescente en pleine rébellion et découverte des sentiments avec Richie un jeune migrant en attente de régularisation. Le dialogue se distend, Elisabeth entame une liaison autour de la peinture avec le père d’un des élèves du lycée de sa fille, élève atteint du syndrome de la Tourette et maltraité par ses camarades. 
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Dans ce contextes réaliste, cohérent et crédible, Corine Joaquim fait ressurgir les failles de chacun, mais surtout la manière dont le silence et les non-dits anodins finissent par former un tableau sombre, disloqué, où personne ne se parle vraiment, où tout le monde se fuit en souplesse, pensant l’illusion parfaite. Un schéma souvent rencontré dans la vie, hélas. En trame, sous le quotidien qui se déroule, Corine Joaquim décrit les espoirs fragiles, les passions naissantes, les incompréhensions, les lâchetés… la vie, d’une certaine manière. •• #livre #lire #lecture #litterature #litteraturefrancaise #bookstagram #booklover #bookalicious#lecturedumoment #lectureencours #lectureaddict #instalivre #livrestagram #bookaddict #passionlecture #librairie
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